Valeurs refuges lorsque les tensions géopolitiques refont surface, les bons du trésor allemands et américains subissent actuellement un mouvement de vente, alors que les tensions sur le dossier nucléaire nord-coréen et la question de l’euro en Italie semblent s’estomper.
Le rendement affiché par l’emprunt allemand à dix ans, qui évolue pour rappel inversement à son cours, dépassait ce mardi matin les 0,50%, contre 0,38% il y a une semaine, tandis que celui de son homologue américain se reprochait des 3%.
A l’inverse, le taux italien de même échéance cédait environ 20 points de base sous les 2,80%, après que le ministre des Finances du pays, Giovanni Tria, ait annoncé que le nouveau gouvernement était « clairement et unanimement favorable au maintient de l’euro », cherchant de la sorte à rassurer, avec succès donc, les officiels européens et les investisseurs quant à la politique économique prônée à Rome.
Les craintes liées à l’appartenance de l’Italie à la zone euro avaient porté les taux de financement du pays au-dessus des 3% il y a peu encore, creusant à près de 300 points de base le spread entre la dette allemande et transalpine.
Soulagée par les propos de Gionvanni Tria, la Bourse de Milan a clôturé, elle, en forte hausse la séance de ce lundi, l'indice vedette FTSE Mib gagnant 3,42% à 22.086 points, tiré par les valeurs bancaires, Intesa Sanpaolo (MI:ISP) en tête qui prenait plus de 6%.
Sur le marché de la dette d’entreprise, le ton était également à l’optimisme après plusieurs séances de baisse, les emprunts spéculatifs émis par exemple par les opérateurs Telecom Italia (MI:TLIT) et Wind ou encore par la compagnie de navigation maritime privée italienne Moby s’appréciant.
Comme évoqué en introduction, les taux du marché évoluaient également en hausse outre-Atlantique, où le rendement du bon du trésor américain à dix ans se rapprochaient à nouveau des 3%, alors que l’optimisme semble de rigueur en marge de la rencontre historique entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.