Confrontée à la baisse des prix du pétrole, l’Arabie Saoudite cherche des nouvelles sources de financement et combler ainsi le déficit de son budget. Elle a dès lors décidé de s’adresser, pour la première fois de son histoire, au marché obligataire international. Voici ce que l’on sait déjà des conditions d’émission.
Le premier exportateur mondial d’or noir propose trois nouveaux emprunts, d’une durée respective de 5, 10 et 30 ans.
Les tranches obligataires sont toutes libellées en dollar (risque de change) et disponibles par coupures de 200.000 en nominal (+/- 182.000 euros au cours actuel). Le Royaume espère lever entre 10 et 20 milliards, selon les sources.
Il bénéficie d’un rating « Investiment Grade » comme le soulignent les ratings « A1 » (stable) et « AA- » (négatif) respectivement chez Moody’s et chez Fitch.
Une prime de rendement « correcte »
Selon les premières indications, les rendements à l’émission devraient offrir une prime par rapport aux Treasuries (les obligations de l’État américain) de maturité similaire, de 160 points de base (1,6%) pour l’échéance 5 ans, de 185 points (1,85%) pour l’horizon 10 ans et de 235 points (2,35%) pour la durée la plus longue (30 ans). On peut dès lors s'attendre à des rendements à l'émission de l'ordre de respectivement 2,8%, 3,6% et 4,9% (sur base des prix actuels pour la dette américaine).
« Les premières indications montrent que les autorités sont prêtes à offrir une prime de rendement correcte en regard des opérations similaires réalisées récemment par Abu Dhabi ou le Qatar », a indiqué un stratégiste marché de la Banque Nationale d’Abu Dhabi à Bloomberg. « La question clef, toutefois, reste la taille du carnet d’ordres et aussi de savoir quelle est la priorité de l’Arabie Saoudite: le montant total levé ou les conditions d’émission ».