L’hémorragie des devises émergentes se poursuit. Leréal brésilien est certainement le principal perdant avec une baisse de 53% face à l’USD depuis 2011. Le rouble russe mais aussi le peso colombien subissent les contrecoups de la nouvelle donne économique internationale, de la baisse des cours du pétrole et de la perspective de hausse des rendements aux Etats-Unis. Comme à la fin des années 90, les fragilités internes des émergents apparaissent au grand jour. La Russie est dépendante de la rente pétrolière, tout comme l’est la Colombie tandis que le Brésil n’est pas parvenu à stimuler suffisamment sa demande intérieure malgré la baisse de la pauvreté. Le scénario d'un krach obligataire des émergents est de plus en plus probable dans les mois à venir.