Peu d’éléments attireront notre attention pour ce lundi 11 avril. Néanmoins, la saison de publication des résultats trimestriels débute aujourd’hui (mais aucun mastodonte ne nous interpellera vraiment pour l’orientation du S&P500 ou du DAX). Ainsi, nous nous focaliserons sur les grandes entreprises américaines qui diffuseront dans les prochains jours leurs résultats pour le premier trimestre 2016. Et ce, dans un contexte toujours aussi nerveux en ce qui concerne la plupart des indices mondiaux. Les explosions de volatilité restent en effet totalement d’actualité sur ce type d’actifs et nous continuons naturellement de vous appeler à la prudence. Décryptage.
Panama Papers & Brexit
Cependant, nous souhaitons revenir sur un élément pour développer et compléter notre « habituelle » trame contextuelle. En effet, si les Panama Papers devraient avoir un rôle assez limité quant à leur impact boursier, la polémique autour du Premier ministre David Cameron semble gagner en ampleur Outre-Manche. Certes, ce n’est en rien comparable avec le scandale éclair qu’a connu l’Islande, voilà une semaine. Pour autant, nous ne reviendrions pas sur le cas de Cameron si le référendum du 23 juin n’approchait pas à grands pas. Pour rappel, les Britanniques seront appelés à se prononcer quant au maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Ce vote sera sans l’ombre d’un doute l’un des temps forts de cet été, d’un point de vue boursier. Nous l’évoquions d’ailleurs dans notre vidéo de perspectives pour 2016, dévoilée le 31 décembre dernier.
Fin février, Cameron obtenait des concessions extrêmement vagues de la part de la Commission européenne et des partenaires français et allemand. En contrepartie, il s’engageait à soutenir le maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE. En l’occurrence, l’essentiel de la classe politique, du milieu des affaires et des médias affiche ouvertement sa préférence pour un tel scénario. Mais les sondages diffusés sont pour le moins fragiles. Les deux camps sont clairement au coude à coude, pour qui tient compte de ces annonces. Il reste un peu plus de deux mois avant l’échéance fatidique et très clairement, certains tablent sur le scandale des Panama Papers (assez relatif dans le cas de Cameron) pour faire peser la balance en faveur d’une défaite du « camp » gouvernemental.
A l’inverse, bon nombre d’éditorialistes indiquent ironiquement que les Britanniques auront très probablement « oublié » cette affaire dans neuf semaines … Le constat est amer mais assez crédible. Précisons d’ailleurs que la liste des incriminés dans cette affaire est loin d’être exhaustive pour l’heure (tous les fichiers n’étant clairement pas étudiés, sur un total de plus d’11 millions de pages). Ce sujet est purement contextuel et nous préférons l’aborder dès maintenant car il risque ouvertement de réapparaitre dans les prochaines semaines. Qui plus est si la déstabilisation actuelle de Cameron se renforce, au profit indirect d’un vote favorable au Brexit. Dans l’immédiat, nous travaillerons avec nos clients au travers d’un point de confluence déterminé sur les 9 710 points pour l’indice allemand, via nos séances de ce lundi 11 avril.