Focus ce mercredi sur l’emprunt d’une durée résiduelle de 7 ans émis par VRX Escrow Corp, une structure financière du laboratoire pharmaceutique Valeant.
Depuis plus d'un an, le groupe canadien fait régulièrement la Une de l'actualité et s’est vu accusé de manipulations comptables liées à son ancien distributeur Philidor, qui aurait augmenté artificiellement le prix de ses médicaments. Il a également subi la foudre des marchés après avoir été contraint de reporter la publication de ses résultats annuels.
Dernier écueil en date, son traitement contre le psoriasis divise les autorités sanitaires américaines qui sont appelées à approuver (ou non) le médicament. En cause, les risques potentiels de suicide liés à la prise du Brodalumab.
Une mauvaise nouvelle pour le laboratoire qui doit faire face par ailleurs à la vente par son ancien PDG, Michael Pearson (LON:PSON), de 100 millions de dollars d’actions. Cette opération pourrait être interprétée comme un manque de confiance dans l’entreprise par le président sortant, bien au fait des affaires de l'entreprise, a commenté un analyste.
« Mieux vaut monter à bord du Titanic »
En outre, un des principaux actionnaires institutionnels, le fonds Sequoia, a liquidé le mois dernier sa position détenue dans l’entreprise.
Et comme si cela ne suffisait pas, le fonds spéculatif Citron Research, réputé pour jouer à la baisse les actions des sociétés ciblées, s’apprêterait à lancer une nouvelle vague de commentaires négatifs sur Valeant.
Ceux-ci n’ont pas tardé puisqu’interrogé par le site RealMoney.com, Andrew Left, le responsable de Citron Research, a déclaré qu’« à ce stade, mieux valait monter à bord du Titanic que de détenir des actions Valeant ». Le fait que le fonds Sequoia décide de vendre l’intégralité de sa participation de 20% détenue dans le laboratoire pharmaceutique « veut tout dire », a-t-il encore ajouté.
Rendements obligataires élévés
Sur le marché de la dette, l’obligation VRX Escrow Corp (4,5% - 2023) est plutôt orientée à la baisse depuis ces derniers événements. Elle est disponible à l'achat ce mercredi à 81% du nominal. Son rendement annuel atteint 8,18%.
La coupure de négociation minimale est de 100.000 euros en nominal pour une taille de 1,5 milliard. Cette ligne obligataire est notée dans la catégorie spéculative chez Moody's et Standard & Poor's, qui lui attribuent respectivement un rating « B1 » et « B- ».