Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le 16 juin dernier, je m’interrogeais sur la marge de progression du Nasdaq, dont je doutais qu’il puisse s’inscrire dans la durée au-delà des 10 000 points. Je n’ai pas changé d’avis en ce tout début d’été, alors que le scénario tant redouté d’une deuxième vague dans le cadre de la pandémie de Covid-19 est malheureusement en train de gagner en consistance.
Les autorités ont en effet procédé à des reconfinements locaux en Allemagne, à proximité immédiate d’un abattoir où quelque 1 500 cas de contaminations ont été recensés, et autour de Lisbonne. On observe par ailleurs une augmentation aussi notable qu’inquiétante des nouveaux cas dans certains Etats américains comme la Floride et le Texas. Signe de cette recrudescence, le nombre de nouvelles infections quotidiennes s’est rapproché mercredi de ses niveaux record, avec près de 36 000 cas comptabilisés en 24 heures.
Dans ce contexte, on peut légitimement s’attendre aussi à une nouvelle vague de dégagements sur les actifs à risque dans leur ensemble, sur les indices ou le marché pétrolier notamment.
Voyez plutôt la configuration graphique sur le WTI ci-dessous :
Coup de mou sur le CAC40 ?
Après une remontée au-dessus des 40 $ durant le printemps, le baril américain commence à montrer des signes d’hésitation à proximité de l’important gap baissier ouvert le 9 mars dernier (cf. le cercle noir ci-dessus) et alors que des divergences baissières sont en place dernièrement sur les indicateurs techniques journaliers (les pointillés noirs + la flèche), je crains que l’heure de la correction n’ait désormais sonné…
Du côté des indices, on observe une participation décroissante des opérateurs (matérialisée par des volumes plus marqués durant les séances de baisse, comme cela a par exemple été le cas hier) et le risque correctif domine également à court terme. Dans le cas du CAC40, la clôture au plus bas d’hier soir en sortie du petit range latéral dans lequel les cours évoluaient depuis une grosse semaine (cf. le rectangle grisé sur le second graphique ci-dessous) ne me rassure pas. Plus largement, un retour vers le bas de canal ascendant (visible cette fois en pointillés noirs + flèches de couleur) me semble le scénario le plus probable.
Selon cette même logique, on retrouve le même type d’essoufflement au-delà des 10 000 points sur le Nasdaq (haut de canal visible en grisé + divergences baissières avec la flèche rouge ci-après).
A l’image des températures qui grimpent dans l’Hexagone, force est de constater que la pression monte aussi sur les indices boursiers en ce début d’été. Et si je ne me trompe pas, les Put repris hier dans mon service SMS Cash Alert – qui affichaient déjà 15% de plus-value latente hier soir au compteur – devraient continuer à être des plus rémunérateurs…