Décidément, les mauvaises nouvelles se succèdent pour Neopost (PA:NPOS), le spécialiste français des solutions de traitement du courrier. Jugez plutôt : après avoir, fin septembre, réduit son dividende, en le faisant passer de 3,90 € à 1,70 € (-56%), voilà maintenant que le groupe du CAC Mid 60 déçoit encore les investisseurs. En cause : la publication, non seulement d’un chiffre d’affaires du 3ème trimestre en recul de 1,1%, mais aussi l’indication que seuls les objectifs de bas de fourchette de sa guidance annuelle seraient atteints… Autrement dit, l’entreprise va subir une décroissance organique de 1% sur l’ensemble de l’exercice 2015 (le haut de la fourchette allait jusqu’à 1% de croissance) et ce même si elle a aussi annoncé que sa rentabilité opérationnelle serait bien de 19,5% sur cette même période.
Cette nouvelle déconvenue a entraîné un plongeon de l’action, qui, a perdu 16% en clôture mercredi dernier. Pour ne rien arranger la performance est calamiteuse depuis le début de l’année : l’action a perdu plus de 50%, de plus, et ce qui est bien pire, les gérants semblent délaisser le titre les uns après les autres.
Plus que jamais depuis la disparition progressive de la rente postale, le groupe a à se réinventer, à trouver un nouveau modèle. Confronté à la chute de l’envoi de courriers et à l’envol du e-commerce, la société doit opérer un recentrage sur la logistique et le traitement des colis.
A présent, il me semble que la purge sur NEOPOST devrait s’assécher : les ratios de valorisation sont faibles avec, par exemple, un PER de seulement 6, une Ve/roc de 7. La bonne nouvelle, c’est que le rendement passe à 8% suite à la baisse du cours…
Ainsi, même avec la chute du dividende, la société reste rentable et offre encore un rendement de 8%, ce qui est énorme. Il est également évident que la chute de 55% de l’action depuis le début de l’année peut donner des idées à certains : le capital de Neopost est très atomisé avec par exemple un flottant de 73,4% et un premier actionnaire First Eagle, possédant seulement 10% du capital. Dès lors, pour moi, la société figure en première place quand il s’agit de citer des entreprises pouvant faire l’objet d’un changement de contrôle par OPA.