Nouvelle correction des marchés à cause du secteur bancaire espagnol

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Hier soir, les indices de Wall Street ont clôturé en ordre dispersé : le Nasdaq Composite et le S&P500 ont respectivement reculé de 0,48% et 0,01% alors que le Dow Jones affiche une hausse de 0,37%. La plupart des valeurs technologiques et financières ont effacé leurs gains issus de l’annonce de la Chine. En effet, pour la première fois depuis 2008, le pays a décidé de réduire ses taux d’intérêts afin de stimuler son économie. Par ailleurs, Ben Bernanke a annoncé que la Banque Centrale ferait une analyse précise de l’économie avant d’injecter davantage de liquidités. Pourtant, le bilan du président de la FED est assez sombre : les Etats-Unis seront grandement affectés par une aggravation de la crise de la dette en Europe. Les investisseurs ont été déçus par ces déclarations : beaucoup s’attendaient à l’annonce d’un quantitative easing 3. Ainsi, sur le front des entreprises, Bank of America a reculé et Hewlett-Packard Co. ont chuté d’au moins 1,3%.

En Asie, les places boursières ont terminé la semaine dans le rouge. Même si la coupe des taux d’intérêts en Chine était inattendue, les marchés restent convaincus que le problème majeur se trouve en Europe. Tant que la crise de la dette persistera et que des résolutions durables ne seront pas prises, la confiance ne reviendra pas. La décision de la Chine d’abaisser ses taux d’intérêts laisse également penser que les statistiques économiques du pays sont moins bonnes que les attentes des marchés. Au Japon, les entreprises exportatrices, fortement exposées aux Etats-Unis ont perdu quelques points à la suite du discours de Ben Bernanke : Mazda Motor Corp, un constructeur automobile dont 28% de ces ventes sont effectuées aux Etats-Unis, a chuté de 3,9%. Dans ce contexte, le Hang Seng a perdu 0,69% et le Nikkei225 2,33%.

Enfin en Europe, les marchés devraient ouvrir en légère baisse : ce matin les contrats future du CAC40 et du DAX30 perdaient respectivement 0,82% et 0,89%. Les tensions montent au sein du vieux continent alors que les élections grecques se rapprochent. En Espagne également, l’agence de notation Fitch a déclaré avoir abaissé la note souveraine du pays de trois crans à BBB tout en laissant une perspective négative. Le premier ministre espagnol est en train de discuter avec ses alliés européens afin de consolider le secteur bancaire du pays. La zone euro a également annoncé qu’elle se tenait prête à aider Madrid si elle recevait une demande dans ce sens.

Forex:
Sur le marché des changes, l’euro est en baisse face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2484. Les cambistes sont en effet déçus par les propos de Ben Bernanke qui n'a laissé entrevoir aucun changement de politique monétaire alors que s'intensifient les inquiétudes sur la croissance mondiale. Le discours du président de la FED était assez classique sans aucune nouveauté en rappelant juste qu’il allait maintenir une politique accommodante, mais pas de nouvelles actions donc. Le phénomène baissier est renforcé par la dégradation hier de 3 crans à BBB de la dette espagnole par l'agence de notation Fitch. Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en baisse de 0.53% à $1.2492. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.50% à $1.5450 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs scruteront avec attention aujourd’hui aux Etats-Unis, la balance commerciale d'avril à 14h30 (consensus -49,5 Md$) et les stocks des grossistes d'avril à 16h00 (consensus +0,4%). Du côté asiatique, la tendance est baissière après la FED et ce malgré un assouplissement monétaire surprise de la banque centrale chinoise en soirée. Dans ce contexte, la paire EURJPY est en baisse de 0.91% à 99.07 yens alors que la paire USDJPY est en baisse de 0.41% à 79.28 yens.

Matières premières:
Les matières premières repartent à la baisse ce matin. Les investisseurs ont eu du mal à digérer les propos du président de la FED Ben Bernanke qui n’a pas annoncé de réelles mesures concrètes pour soutenir l’économie américaine ni d’assouplissement monétaire à court terme comme les marchés l’espéraient. Mais l’inquiétude la plus vive vient de la zone euro dans laquelle les tensions sur l’Espagne se sont accentuées hier dans la soirée avec la dégradation de la dette souveraine de l’Espagne de trois crans à BBB par l’agence de notation financière Fitch. La Chine aujourd’hui baissera ses taux d’intérêts pour la première fois depuis 2008 mais les signes du fléchissement de son économie semblent plus importants que prévu après l’annonce de mauvais chiffres macroéconomiques. Dans ce contexte le baril de Crude perdait ce matin 1.04% à $82.78 et celui de Brent abandonnait 1% à $98.22. L’or repartait aussi à la baisse (-0.86%) à $1575.60 l’once et l’argent perdait 1.33% à $28.18. Seuls le maïs et le blé étaient en hausse ce matin gagnant respectivement 0.17% et 0.71% à $5.94 et $6.42.