Le vent s’apaise quelque peu sur les marchés, après une rude journée hier. Le centre d’attention demeure l’Europe : l’Allemagne tient bon avec un PIB supérieur aux attentes (+0,5 %) et le PIB de la zone euro sauve la face avec une progression nulle au premier trimestre alors qu’on s’attendait à un recul annonciateur de récession. Toutefois, le sondage ZEW allemand montre que la confiance en l’économie baisse 23,4 à 10,8 en mai (19,0 était attendu).
Du côté grec, le président Papoulias tente de faire accepter l’idée d’un gouvernement composé de non-politiciens. Une rencontre ultime aura lieu à Athènes aujourd'hui, mais avec le second parti en importance (opposé au plan de sauvetage) qui mène dans les sondages advenant une nouvelle élection; les chances de succès semblent minces. Or, si les partenaires européens retenaient les prochains versements d’aide, la Grèce manquerait de liquidités début juillet. Cela dit, les bourses européennes se stabilisent ce matin et verdissent timidement en Amérique du Nord.
Les États-Unis publient leurs données d’inflation et de ventes au détail ce matin; un résultat spectaculaire serait toutefois nécessaire pour faire contrepoids à l’Europe. L’environnement demeure inconfortable pour le huard et l’euro demeure sous forte pression négative.
Benoit Marcoux
Fourchette du jour: 0.9970-1.0050