Faut-il se réjouir du traitement ou craindre le mal? C'est la question à laquelle font très souvent face les investisseurs ces dernières années.
En Chine, la récente annonce de relâchement monétaire avait des airs de médecine préventive. Les données publiées cette fin de semaine confirment le diagnostic : production industrielle, ventes au détail et hausse des prix à la consommation ont toutes raté la cible. La très bonne performance des exportations montre toutefois que la faible croissance relève davantage de la consommation intérieure. Un sondage conduit par Reuters en mai place les attentes de croissance pour 2012 à 8,2 % (cible gouv. de 7,5 %), la plus faible depuis 1999.
En Espagne, on célébrait ce matin en bourse l'annonce du plan de sauvetage des banques espagnoles annoncé samedi. Toutefois, l’annonce du traitement ne signifie pas que le mal est vaincu et, sur le marché du crédit, l’écart entre le taux exigé pour financer l’Espagne par rapport à l’Allemagne a déjà repris son ascension, en hausse de 25 points de base ce matin. Bref, il est peut-être encore un peu tôt pour les « Ole-ole-ole » et la tournée générale de sangria.
Benoit Marcoux
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