La crise financière a mis en lumière un problème d'endettement public grave et généralisé. Les banquiers centraux ont rivalisé d'ingéniosité depuis 2008 pour tasser le problème sous le tapis, espérant qu'une économie stéroïdée par les injections de fonds publics permettrait de générer des revenus et de rembourser les dettes; mais toujours, le problème refait surface. Un nouveau chapitre se prépare cette fin de semaine et le message des dirigeants est clair : ils sont prêts à agir pour soutenir l’économie et les marchés si l'élection grecque tourne au vinaigre. Mervyn King, gouverneur de la Banque d'Angleterre, vient de promettre aux banquiers londoniens des injections de fonds massives à hauteur de 100 millions de livres dans le système bancaire. L'Espagne annonçait la même chose il y a deux semaines.
Les autres se disent prêts à réagir et le marché reprend espoir à la moindre rumeur de QE3. Mais d'où sort cet argent? Emprunts, impression de billets... Le marché y croira-t-il encore une fois? Verra-t-on la tolérance au risque remonter en flèche? C'est possible. Toutefois, il faudra bien regarder sous le tapis à un moment ou un autre au cours des prochains mois...
Avec l'incertitude ambiante et les secousses à venir, une protection basée sur vos besoins et vos taux budgétés reste votre meilleure garantie de succès; nous vous recommandons fortement d’éviter la spéculation dans un contexte aussi explosif.
Benoit Marcoux
Fourchette du jour: 1.0210-1.0325