La victoire était loin d'être assurée pour les démocrates et elle n'en est sans doute que meilleure. Barack Obama remporte son pari et reste en selle avec son approche de changement : assurance-santé publique, taxation moins avantageuse pour les riches et resserrement de la réglementation sur les marchés financiers. Sa victoire plébiscite aussi, d'une certaine manière, l'interventionnisme de la Fed sous Ben Bernanke. Ainsi, bien que de nombreux dirigeants sur Wall street s'affichaient de plus en plus en faveur de Mitt Romney, les indices boursiers et autres actifs risqués devraient bénéficier de l'appui implicite au plan de la Fed; le dollar US, lui, aurait bénéficié davantage d'une victoire républicaine.
D'autre part, le problème de la falaise fiscale reste entier avec le maintien de la majorité républicaine à la Chambre de Représentants; il faut s'attendre à les voir mettre à nouveau des bâtons dans les roues du président. Le 31 décembre est la prochaine date à encercler sur le calendrier; près de 600 milliards pourraient alors disparaître subitement de la circulation en raison de l'annulation prévue de baisses d'impôts et de l'imposition de coupes budgétaires automatiques.
Jusqu'ici, l'image de la falaise semble l'emporter sur celle du QE3 : les futures sur les indices boursiers pointent légèrement vers le bas et l'impact de l'élection sur le taux USDCAD est négligeable. L'ouverture des marchés boursiers à 9 h 30 pourrait donner le ton.
Benoit Marcoux
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