Objectif 3100 atteint sur le cac 40 !

Une entame de semaine sur le métier du trading qui met en exergue l'extrême fragilité des places boursières. Sur le cac40, la chute d'hier aux 3100 et même un peu en dessous était largement prévue d'après nos projections. En revanche, c'est la rapidité du mouvement qui a surpris car nous augurions que le repli vers les 61.8% de retracement s'effectuerait en deux épisodes, pensant que lundi le bas de la fourchette intraday valait 3125... Mais lorsque les traders sont décidés, on sait que les excès ne leur font pas peur ! Résultat, en deux coups de cuiller à pot, le panier des actions françaises est sur le psy., un niveau qui pourrait donner du grain à moudre pour qu'un sursaut technique ne se manifeste. La crise sempiternelle des dettes souveraines sur le vieux continent est donc derechef le détonateur de ces soudains dégagements dans les carnets d'ordres.

Il est évident que le nouveau foyer infectieux d'une nation notée triple A, les Pays-Bas, ne rassérène certainement pas les optimistes de ces problèmes européens... La nation batave en proie à une récession avérée a vu son premier ministre jeter l'éponge. Les soucis politiques supposent de facto que les agences de ratings vont se pencher très vite sur le cas néerlandais : ainsi, la spirale de dégradation en chaîne reprend de plus belle d'autant que la France fut l'objet de rumeurs peu enthousiasmantes à la veille du premier tour des présidentielles.

Désormais, la communauté financière se soucie de la tournure du scrutin hexagonal puisque si le verdict des urnes confirmait les sondages, Merkel perdrait son allié Sarkozy s'agissant de la conduite franco-allemande de l'euroland ! Une nouvelle ère s'ouvrirait et les incertitudes d'un Hollande ragaillardi contre les intérêts de la haute finance avec elles... Wall Street a subi également des ventes sur ses indices : le nasdaq composite est sous les 3000 et le Dow Jones sous 13000. Outre-Atlantique comme ailleurs, tous les acteurs attendent le FOMC qui débute aujourd'hui. Bernanke sera très écouté et nul doute que la conférence du patron de la Fed sera auscultée. Pressentie un moment, l'initiative d'un QE3 est dorénavant remisée au placard compte tenu du précédent FOMC qui éloignait une telle perspective. Les fed funds à zéro doivent accompagner l'économie de l'oncle Sam jusque fin 2014. A deux jours de la publication du PIB us, il sera intéressant demain effectivement de surveiller comment la Réserve fédérale brossera l'état de santé de la bannière étoilée.
Néanmoins, beaucoup estiment qu'il ne devrait pas y avoir de grand changement sémantique ou à la marge.

Au réveil, l'Extrême-Orient digère la publication d'un PMI manufacturier chinois toujours en contraction en dépit d'un léger mieux. Naturellement les scores sur les indices occidentaux ajoutent à la prudence. Tokyo perd 0.8%, Shanghai plus de 1% alors que Hong-Kong résiste autour de l'équilibre. Sur le marché des changes, l'euro ne flanche pas trop finalement en se discutant au 1.3150 face au dollar. C'est surtout sur l'obligataire où le bât blesse avec des arbitrages en faveur du bund étalon se négiciant à un plancher historique (1.63%) tandis que les autres membres de l'euro zone connaissent des fortunes diverses sur leur signature à 10 ans : la France voit ses OAT se tendre par delà 3%, Madrid est à 6% et la solvabilité d'Amsterdam monte à une cime de 2.39%, niveau très haut pour un triple A...

Techniquement, le day trading sur la bourse en direct aura un enjeu capital : préserver le gain des 3100 points. Il s'agit d'un palier stratégique pour les traders étant donné ce que nous relations précédemment, à savoir le ratio des 61.8%. Nous croyons que la tempête de lundi passée, le cac 40 est à même de fluctuer dans un range 3080/3125. Attention parce que sous 3150, le péril prévaut toujours de glisser davantage... La frilosité sera au rendez-vous et il ne faut pas prévoir un coup d'extenseur en appui au double zéro trop hâtivement. L'agenda des statistiques indique que nous aurons les nouvelles commandes industrielles sur notre rive ; aux Etats-Unis, le Conference Board annoncera sa confiance du consommateur et les ventes de logements dans le neuf seront sur le gril itou.

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