Basée dans le New Jersey, la société américaine Bed Bath & Beyond (NASDAQ:BBBY) propose une gamme de produits pour la maison à travers une chaîne de magasins aux États-Unis, à Puerto Rico et au Canada. La compagnie détient également des parts d’une coentreprise qui exploite des magasins au Mexique. Ses produits sont de moyenne gamme, à quelques exceptions près.
La lame de fond du commerce en ligne
La société a réalisé un chiffre d’affaires de 12,1 milliards de dollars sur les douze mois arrêtés à la fin février, correspondant à son exercice 2016, et un bénéfice net de 842 millions. Mais le dernier exercice fiscal de Bed Bath & Beyond a aussi été marqué par un avertissement sur résultats, lancé fin décembre.
Comme nombre de détaillants américains, le géant des articles pour la maison a vu ses marges et ses bénéfices réalisés dans ses magasins « physiques » fondre au gré de la montée du commerce en ligne. Et la tendance s’est poursuivie depuis lors.
Au premier trimestre 2017, soit les trois mois arrêtés à la fin mai, son bénéfice net a fondu sur un an de 39% à 75 millions, malgré un chiffre d’affaires resté globalement stable à 2,74 milliards de dollars. Par action, il plonge à 0,53 dollar contre 0,80.
‘Bien que nous ayons enregistré une forte croissance de notre commerce en ligne, nous avons enregistré un ralentissement de nos activités dans les magasins tout en étant pénalisé par une hausse de ses coûts d'expédition et de dépenses marketing, ce qui a pesé sur les marges’, a résumé Bed Bath & Beyond, qui attend de voir si la tendance s’est confirmée cet été avant d'ajuster si nécessaire ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
L'action sous pression
Malgré tout, elle a depuis lors mis en œuvre un plan de réalignement de ses magasins et annoncé des suppressions d’emploi, forcée sans doute aussi par la piètre performance de son action à Wall Street, passé de 46,20 dollars le 20 décembre à près de 29 dollars actuellement, soit une capitalisation boursière de l’ordre de 4,4 milliards de dollars.
En matière de prévisions, deux analystes répertoriés par l'agence Bloomberg considèrent qu'il faut acheter l'action, seize pensent qu'il faut la garder et six recommandent de vendre. Ensemble, ils anticipent un cours médian de 32,35 dollars d’ici 12 mois.
Sur le plan obligataire, Bed Bath & Beyond affiche une dette à long terme de 1,4 milliard de dollars, composée notamment de l’obligation d’une maturité égale au 1er août 2044 au coupon de 5,165%. Elle offre un rendement de 5,84% compte tenu d’un cours d’achat de 90,9%.
D’une taille de 900 millions de dollars, l’emprunt de type senior non sécurisé s’échange par coupures de 2.000 dollars et bénéficie d’un rating « BBB+ » dans la catégorie investissement chez Standard & Poor's.