Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les cryptomonnaies sont en passe de venir une valeur refuge. Mais quand est-il des métaux précieux ? Mathieu Lebrun nous dit tout.
A l’image du switch de la growth vers la value au niveau des indices actions en place depuis novembre dernier, l’une des grandes « rotations » de ces derniers mois a consisté en un pari : long Bitcoin/short or. Les motifs pouvant expliquer cette configuration sont nombreux : soucis de diversification, réduction de l’exposition au dollar, hedge face à la remontée des taux longs, explosion des cryptos, etc.
Une fois n’est pas coutume, je souhaite prendre le contre-pied de la tendance générale.
Dans le sillage d’une accalmie sur l’obligataire américain, il me semble judicieux de revenir sur les métaux précieux. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous avec le rectangle bleuté, l’or a trouvé un double appui dans la zone des 1 700 $.
Néanmoins, il lui faudra tout de même parvenir à sortir du large canal descendant dans lequel il est coincé. Toutefois, ce dernier pourrait s’assimiler à une sorte de drapeau – figure de continuation de tendance – à moyen terme. Mais plus que l’or, mon focus porte surtout sur un autre métal précieux : l’argent.
L’argent en a encore sous le coude
Graphiquement, c’est une large structure de consolidation en triangle de moyen terme qui me semble la plus porteuse. En effet, en observant les flèches noires à double sens, nous pouvons voir, par report d’amplitude, que la région des 40 $ est à portée de gain.
Dans cette logique, les GDX et GDXJ – qui sont des trackers sur les minières aurifères matures/juniors – pourraient bien être sur le point de donner de beaux signaux de moyen terme, en sortie de canal baissier ci-dessous :
Eu égard à sa capitalisation boursière, Barrick Gold est un autre poids lourd dans le GDX. Celui-ci va justement publier ses trimestriels demain. Ce compartiment pourrait bien reprendre du poil de la bête d’ici l’été…
Les métaux précieux ont encore de beaux jours devant eux.