Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Si vous me lisez régulièrement, vous avez sans doute pu déceler que j’apprécie de relier newsflow fondamental et scénario technique, comme illustré ici et là le mois dernier au niveaux des actions. C’est toutefois un autre actif qui retient mon attention en ce début novembre : le Palladium.
A la fin du premier trimestre, je m’étais attardé dans ces colonnes sur les raisons qui ont conduit à une véritable frénésie haussière sur ce métal. Six mois plus tard, la recherche de normes anti-pollution de plus en plus strictes, assortie de grèves en Afrique du Sud le mois dernier, ont entretenu la hausse du platinoïde.
Rappelons en effet que l’Afrique du Sud est le deuxième producteur mondial de Palladium derrière la Russie, laquelle pèse à elle seule un quart de la production planétaire. Une entreprise en particulier « écrase » ce marché, Norilsk Nickel, et ses comptes trimestriels, publiés jeudi dernier, ont notamment révélé une baisse de la production de Palladium sur la période juillet-septembre.
Rétroactivement, la hausse des cours depuis l’été trouve ici une autre explication.
Toutefois, étant donné les importants investissements consentis ces derniers mois, on s’achemine vers un redémarrage à la hausse de la production pour les semaines à venir. Or, à demande constante, une offre « augmentée » devrait logiquement peser sur les prix.
Des hésitations dans la région des 1 800 $
Il se trouve que depuis vendredi, coïncidence boursière ou pas, cette publication de Norilsk Nickel va de pair avec des hésitations des cours depuis l’atteinte du cap rond des 1 800 $. Pour ce qui me concerne, je vous avoue qu’en ce début novembre, j’ai un peu le même ressenti « toppish » de court terme qu’à la fin mars ou durant le mois de juillet (cf. les cercles noirs sur mon graphique journalier ci-après), deux périodes qui ont à chaque fois précédé d’importants décrochages de court terme.
Jamais deux sans trois ? C’est possible, car en y regardant de plus près, on constate la présence de divergences baissières sur les indicateurs techniques journaliers (visibles en pointillés noirs sur mon second graphique).
C’est un autre élément qui me conduit à penser qu’une sortie baissière du canal ascendant en place depuis début août pourrait bien survenir ce mois-ci, ce qui ferait bien les affaires de mes abonnés au service SMS Cash Alert, qui permet notamment de jouer le repli des matières boursières…