Le dernier rapport ADP est ressorti sous les attentes, avec la création de 169K postes dans le secteur privé, alors que les analystes tablaient sur 200K (révision en baisse de la lecture précédente à 175K). Il indique que le secteur manufacturier a perdu10K emplois, tandis que d'autres secteurs ont créé des postes. En outre, les entreprises de plus de 500 salariés présentent la croissance la plus lente. Le billet vert a été mis à mal. L'indice dollar a touché 93.89, son plus bas niveau depuis le 29 février.
L'EUR/USD a grimpé de 1.10% dans la foulée de l'annonce, avant d'évoluer latéralement autour des 1.1350 cette nuit, et a inscrit un pic de deux mois à 1.1370. Il aura besoin d'une nouvelle impulsion pour casser la résistance suivante à 1.1380. La publication des inscriptions au chômage sera donc surveillée de près. Wall Street a également réagi à des propos de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen. Cette dernière a estimé que les valorisations sur les marchés actions étaient "assez élevées" et que les taux longs américains pourraient connaître un "vif rebond" quand la Fed relèvera ses taux d'intérêt. Le S&P 500 a cédé -0.45%, le Nasdaq Composite -0.40% et le Dow Jones -0.48%.
Les places chinoises s'inscrivent de nouveau en recul, sur fond de ventes obligataires. Le Shanghai Composite bat en retraite de -2.8% etle Hang Seng a lâché près de 1%. A Tokyo, le Nikkei a abandonné -1.23%, tandis que Sydney a rendu 0.80%. Les taux souverains allemands à 10 ans ont continué de progresser pour atteindre 0.65%. Les 5 ans s'échangent au-dessus de 0.10%, soit 25 pb de plus qu'il y a trois semaines. L'USD/JPY a reflué à 119.46. Un support solide se tient à 118.50 (plus bas multiples).
Les places européennes sont restées calmes hier, à l'exception de la Suisse où le SMI a cédé 1.50% et le SPI -1.41%. Les futures s'affichent toutefois en rouge ce matin : Euro Stoxx 50 -0.48%, Footsie -0.30%, DAX et CAC -0.45%.
Le pétrole brut a effacé ses gains européens à Tokyo. Le Brent et le WTI ont ainsi reculé à $67.68 et $60.79 respectivement. Le Brent a testé les $70 pour inscrire un pic de 5 mois.
Au Royaume-Uni, les marchés consolident, les traders étant suspendus aux élections qui ont lieu ce jeudi. L'incertitude pèse sur la livre. Le GBP/USD se replie légèrement ce matin après une séance calme à Tokyo. Côté baisse, un support s'établit à 1.5120, puis plus loin à 1.4922 (Fibonacci à 61.8% du rebond d'avril). L'EUR/GBP évolue en hausse et a touché un plus haut de 3 mois à 0.7465. La résistance suivante se situe à 0.7592 (plus haut du 3 février).
L'USD/BRL s'est tassé à 3.03 après les mauvais chiffres de l'emploi US. Le billet vert présente un biais négatif depuis lundi dernier, où le cross a atteint 3.0951. La production industrielle de mars publiée hier a fait apparaître une contraction de -3.5% a/a contre -3% (lecture précédente révisée en baisse à -9.4% contre -9.1%). Le PMI brésilien d'avril a également déçu. L'indice composite est ressorti à 44.2 contre 47 précédemment, et celui des services s'est établi à 44.6 contre 47.9 préc.
Le calendrier économique du jour est relativement léger. La Norges Bank rend son verdict. Aux Etats-Unis, les permis de construire, les inscriptions au chômage et l'indice Bloomberg de confiance des consommateurs sont au menu. Au Royaume-Uni, des sondages de sortie des urnes devraient être disponibles plus tard dans la matinée et les résultats définitifs seront connus demain. Enfin au Brésil, l'inflation FGV d'avril est attendue cet après-midi, de même que la publication des minutes de la dernière réunion du COPOM.