Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans ces conditions de marché très compliquées, difficile de faire des prévisions. Actuellement le cours des matières premières, et notamment celui du pétrole, fait débat. Le prix du baril va-t-il encore augmenter ? D’après certains analystes, il faut être haussier sur l’or noir. Pour Mathieu Lebrun, rien n’est moins sûr…
Dans mon article d’avant-hier, j’évoquais le cas spécifique de Celsius. Selon le Wall Street Journal, la plateforme de prêt crypto aurait fait appel à un cabinet d’avocat en vue d’une restructuration : en d’autres termes, elle semble se diriger vers la case « banqueroute ». Mais au-delà des cryptos, je faisais également référence au pétrole.
Jim Cramer, champion des contrariants
Mon confrère James Altucher évoquait mardi le nom de Jim Cramer dans son service Cryptos Incubator (cf screenshot ci-dessous) ….
En recherchant sur la toile les derniers faits d’armes du célèbre présentateur de CNBC, je suis tombé sur ce post. En résumé, Jim Cramer est résolument haussier sur l’or et voit le baril de pétrole – j’y viens – continuer à s’envoler comme bon nombre de grands institutionnels (Goldman Sachs (NYSE:GS) ayant par exemple les 135 $ en point de mire).
Why not…
Les données économiques ne mentent pas
Mais le track record de Jim Cramer (connu pour être un bon indicateur contrariant en termes de market timing), ne fait que renforcer mon idée qu’un top de court terme a été atteint sur l’or noir.
D’une part nous avons des statistiques macroéconomiques qui ne cessent de montrer, au mieux, un ralentissement économique marqué, au pire, une récession. Ce qui conduisait d’ailleurs la semaine dernière la Banque Mondiale et l’OCDE à réviser à la baisse leurs perspectives de croissance mondiale.
D’autres nouvelles abondent dans ce sens. Shanghai annonçait en début de semaine avoir reconfiné une partie des habitants (ce qui, là aussi, fait peser un risque sur la croissance en cette fin de deuxième trimestre). Les stocks hebdomadaires de Brut ont à nouveau augmenté pour la deuxième semaine consécutive hier. Et enfin, Joe Biden ne semble pas disposé à ce que la driving season démarre sur ces niveaux de cours.
Je commence à trouver que cela fait beaucoup pour légitimer un cours du baril sur les 120 $ à l’aube de l’été.
Verdict : biais baissier – de court terme – maintenu dans mon service SMS Cash Alert .