Pourquoi les volumes se sont-ils évaporés dès le milieu de la semaine dernière sur les places européennes ?
Parce que plus personne ne veut prendre de risque sur les valeurs cotées en euro tant les investisseurs redoutent un vote de défiance à l’encontre de Matteo Renzi dimanche prochain. Sa défaite (un « non » à sa réforme constitutionnelle) équivaudrait à une victoire des eurosceptiques et du Mouvement 5 étoiles (M5S) qui surfent sur le mécontentement d’un pays en panne de croissance et dont le système bancaire est au bord de l’abîme (d’où l’impossibilité de financer la moindre relance).
Après le doublement du rendement du « 10 ans » en 6 semaines, c’est la soutenabilité de la dette italienne (140% du PIB) qui pose question.
En fait non… à 2,2% de rendement, elle est d’ores et déjà insoutenable ! Mais l’Italie n’est pas la Grèce et il n’est pas question qu’une « Troïka » vienne lui imposer encore plus de sacrifices et d’austérité… sans parler de la ruine des épargnants en cas de « bail-in » (restructuration de la dette des banques par conversion des produits obligataires en actions sans valeur).