L'obligation Elior (PA:ELIOR) d'une durée résiduelle de quatre ans a nettement reculé ces derniers jours sur le marché secondaire. En effet, les investisseurs ont relevé la prime de risque exigée pour accepter de prêter des fonds au groupe de restauration collective, suite aux commentaires d'une agence de notation.
Concrètement, les dernières transactions observées sur le marché secondaire tournent autour de 99,47% du nominal, contre encore plus de 102% mercredi dernier. En corollaire, le papier Elior d'une maturité égale au 15 juillet 2026 offre désormais une rémunération supérieure au coupon de 3,75%, soit 3,88% de rendement par coupure(s) de 100.000 euros.
Moody’s dégrade
L'explication de ce net recul peut être mis sur le compte d'une note de recherche de Moody's, l'agence ayant décidé de réduire son rating sur l'emprunt à "B1" contre "Ba3". La notation de cette souche obligataire libellée par coupures de 100.000 euros s'enfonce donc d'un cran dans la catégorie "High yield" (spéculative). Toutefois, elle est désormais assortie d'une perspective stable contre négative, ce qui laisse supposer un maintien du rating à ce niveau à moyen terme.
Amélioration attendue en 2023
Pour justifier sa décision, Moody's indique s'attendre à un redressement de la rentabilité d'Elior à un rythme plus lent que prévu en raison de la propagation rapide du variant Omicron. L'agence estime désormais qu'Elior devrait retrouver ses niveaux de rentabilité d'avant la pandémie au cours de l'exercice 2023. D'ici là, une certaine incertitude persiste, notamment sur la manière dont les habitudes des consommateurs évolueront en raison, par exemple, du télétravail. La diversification menée vers les soins de santé et l'éducation est une bonne chose, ces deux secteurs revenant plus rapidement à leurs niveaux respectifs d'avant crise une fois que les mesures de distanciation sociale seront levées, note encore Moody’s.
Acteur mondial de la restauration collective
Elior se définit comme l’un des leaders mondiaux de la restauration collective et des services, à destination des entreprises, de l’enseignement, de la santé et des loisirs. Présent dans cinq pays, le groupe français revendique une position concurrentielle de premier plan sur ses principaux marchés en Europe et en Amérique du Nord. Il précise être le numéro deux mondial dans l’activité de restauration collective et le numéro un de la propreté en santé en France.
Le groupe qui affiche une capitalisation boursière d’un milliard d’euros à la bourse de Paris a réalisé un chiffre d’affaires de 3,69 milliards d’euros, à l’issue de son exercice fiscal décalé 2020/2021 (clos au 30 septembre 2021).