- IBM publiera ses résultats du quatrième trimestre 2021 le lundi 24 janvier, après la clôture du marché.
- Chiffre d'affaires attendu : 16,07 milliards de dollars
- BPA attendu : 3,30$
Lorsque International Business Machines (NYSE:IBM) publiera ses résultats du quatrième trimestre plus tard dans la journée, les investisseurs se concentreront sur les efforts de la société de services informatiques pour redresser son activité après des années de sous-performance.
Contrairement à ses principaux concurrents technologiques tels que Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Alphabet (NASDAQ:GOOGL), IBM n'a pas réussi à attirer les investisseurs qui ont trouvé que la société, âgée de 109 ans, était trop lente à évoluer par rapport à ses activités informatiques traditionnelles.
Pour changer cette perception et relancer la croissance, IBM, dont le siège est à Armonk, New York, est en pleine restructuration. Au cours du dernier trimestre, la société a achevé la scission de son activité de services informatiques, Kyndryl Holdings (NYSE:KD), d'une valeur de 19 milliards de dollars, dans le cadre des efforts déployés par le directeur général Arvind Krishna pour se concentrer sur l'informatique en nuage, qui connaît une forte croissance.
La séparation a couronné la quatrième transformation majeure d'IBM et a cimenté son pivot à l'écart des ordinateurs centraux et des services informatiques, dont la croissance est plus lente. Par ailleurs, IBM a accepté de vendre une partie de son activité Watson Health ce mois-ci pour un milliard de dollars, inversant ainsi la tendance qui avait fait des soins de santé une priorité majeure.
Depuis son arrivée au poste de PDG en avril 2020, M. Krishna a réorganisé les activités de l'entreprise autour d'une stratégie de cloud hybride, qui permet aux clients de stocker des données dans des serveurs privés et sur plusieurs clouds publics. IBM a finalisé le rachat de Red Hat (NYSE:RHT) pour 33 milliards de dollars en 2019, première étape d'une évolution vers ce qu'elle appelle le cloud hybride.
Les performances dans ce domaine très concurrentiel du cloud computing, où Amazon (NASDAQ:AMZN) et Microsoft sont les deux principaux acteurs, ont été lentes mais régulières. Le chiffre d'affaires total du cloud au cours des 12 derniers mois, jusqu'au 30 septembre, a augmenté de 14 % pour atteindre 27,8 milliards de dollars, les ventes de Red Hat ayant augmenté de 17 % au cours du troisième trimestre.
La voie du succès à long terme
Les investisseurs, cependant, restent principalement dans un mode attentiste. L'action IBM a augmenté d'un peu plus de 14 % au cours de l'année écoulée, mais les actions ont baissé d'environ 20 % au cours des cinq dernières années, ce qui met en évidence la voie du succès à long terme de la société, qui nécessitera de dépasser régulièrement les estimations de revenus des analystes.
Pourtant, certains analystes se rapprochent de l'action, pariant que c'est le bon moment pour profiter de la valorisation raisonnable de la société.
Source : InvestingPro
Selon le modèle d'InvestingPro, la juste valeur de l'action IBM est d'environ 183 $, ce qui implique un potentiel de hausse d'environ 42 %.
Ce mois-ci, Goldman Sachs a initié la couverture d'IBM, en fournissant une note neutre, mais a déclaré que la société est bien positionnée pour accélérer les dépenses de transformation à venir. Sa note dit :
"Nous pensons qu'IBM est bien positionnée pour améliorer sa croissance, sa rentabilité et le rendement durable de ses actionnaires avec une demande élevée de transformation des entreprises prévue pour l'avenir."
Selon nous, IBM est une action à dividende sûr, surtout après le changement clair vers le cloud computing - une activité à forte croissance - que la nouvelle direction de l'entreprise a défendu. Ces mesures sont encourageantes et pourraient débloquer la valeur de l'action IBM, qui a augmenté son dividende pendant 26 années consécutives.
L'action verse actuellement un dividende trimestriel de 1,64 $ par action, ce qui se traduit par un rendement annuel de 5,27 %, ce qui en fait l'une des actions à dividendes les plus rémunératrices parmi les sociétés de premier ordre.
Conclusion : Faut-il se détourner de l'action IBM ?
IBM pourrait ne pas créer une grande surprise lors de la publication de son rapport aujourd'hui, étant donné ses performances inégales dans un contexte de restructuration majeure. Néanmoins, nous pensons que l'entreprise se remet lentement sur le chemin de la croissance.
Son bilan sain, sa dette gérable et son rendement de dividende robuste de plus de 5 % font de cette action un pari qui mérite d'être considéré, en particulier lorsque son redressement s'accélère.