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Les marchés asiatiques sont restés prudents ce mardi matin. A la clôture, l’indice Nikkei de la bourse de Tokyo perdait 0,24% à 8 488,09 points tandis que le Hang Seng Index de la bourse de Hong Kong grappillait 0,12% à 19,075.61 points. L’indice PMI manufacturier de Juillet d’HSBC a rassuré les marchés dans un climat de crainte vis-à-vis de la situation espagnole et grecque. L’activité manufacturière Chinoise s’est révélée en nette augmentation, portée par une hausse de la production et des exportations. Au Japon, la montée du Yen face à l’Euro et au Dollar pénalise durement les exportateurs, et les valeurs électroniques se retrouvent mises à mal en cette période.
Wall Street a quant à elle terminé en baisse ce lundi soir, dans le sillage des bourses Européennes. L'indice Dow Jones a cédé 0,79%, à 12.721,46. De son côté, le Nasdaq Composite a reculé de 1,20%, à 2.890,15. Mc Donald a publié des résultats trimestriels jugés décevants par les opérateurs de marché. La crise de la dette de la zone euro ne semblant pas trouver d’issue favorable, les marchés américains restent sous pression après les dernières nouvelles sur l’Espagne et la Grèce. La journée de mardi devrait être marquée par la publication des résultats d’entreprises de plusieurs sociétés telles qu’Apple, SAP ou encore UPS.
En Europe, l’agence de Notation Moody’s a abaissé la perspective sur la dette publique de l’Allemagne, des Pays Bas et du Luxembourg de stable à négative. L’Allemagne a annoncé qu’elle continuerait de tenir son rôle de pays stabilisateur de la zone Euro, et que les craintes des agences de notation vis-à-vis de sa dette n’étaient pas nouvelles. Dans ce contexte difficile, les bourses européennes devraient ouvrir à l’équilibre ce matin. La Bourse de Paris devrait ouvrir timidement dans le vert, aux alentours de +0,02%. De nombreux indicateurs économiques européens et américains permettront d’avoir une nouvelle vision sur les perspectives économiques mondiales.
Forex:
L’euro se stabilise face au billet vert et s’échange autour des 1,2110$. Hier, la monnaie européenne trébuchait sur ses plus bas depuis deux ans face au dollar sur fond de crainte autour de la solvabilité des régions espagnoles et sur une sortie imminente de la Grèce de la zone euro. La pression s’est accentuée avec l’envolée du rendement de l’obligation espagnole à 10 ans à 7,50%, une situation insoutenable pour l’économie espagnole qui ne peut pas faire appel au marché pour emprunter dans ces conditions. Ainsi, l’Espagne devient de plus en plus vulnérable et dépendante de l’aide de l’union européenne. En outre, le PIB espagnol affiche une contraction de 1% en rythme annuel pour le second semestre. Par ailleurs, pour compliquer un peu plus la situation, l’agence de notation financière Moody’s a abaissé la perspective de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg en la faisant passer de stable à négative. Ainsi, même l’Allemagne n’est plus à l’abri de perdre son triple « A ». Dans ce contexte d’inquiétude et d’élargissement de la crise de la dette à tous les pays de la zone euro, la devise des dix-sept se traite autour de ses plus bas niveaux face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro a drastiquement chuté en particulier face à la devise nippone et s’échange pour la première fois depuis onze ans sous les 95 yens à 94,85 yens. Par ailleurs, l’euro perd du terrain face à la livre sterling et se négocie aux alentours des 0,7805£. De son côté, le billet vert joue pleinement son rôle de devise refuge. Sur le NYBOT, le dollar index poursuit son ascension et cote 83,90 points. Enfin, seule la devise nippone gagne du terrain face au dollar et la paire USD/JPY se traite aux encablures des 78,22 yens.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole est malmené. En effet, face à l’inquiétude qui envahit les marchés, l’or noir repasse sous les 90 dollars à New-York, un niveau qu’il avait pourtant réussi à franchir dans le courant de la semaine dernière. La situation alarmante de l’Espagne, où tous les indicateurs sont dans le rouge, affole les marchés. De plus, la Grèce revient sur le devant de la scène alors que la Troïka devrait se rendre aujourd’hui à Athènes afin de juger des avancées du pays en termes de maîtrise de son déficit. Les observateurs se montrent de plus en plus sceptiques quant à la capacité des européens à sauver la Grèce. Preuve de la crainte des investisseurs, les taux à 10 ans espagnols atteignent des niveaux record. Ainsi, le risque d’éclatement de la Zone Euro domine sur les marchés mettant sous pression les cours de pétrole. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 88,5 dollars. Le contrat se reprenait légèrement dans la nuit suite à la publication d’un indicateur PMI chinois en hausse par rapport au mois précédent. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 103,78 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Le métal jaune est sous pression face à la hausse du dollar. En effet, le billet a atteint hier un plus haut de deux ans face à l’euro. A noter que la détention d’ETF SPDR Gold Trust, plus important ETF investi sur l’or, a chuté de 1,2% soit la chute la plus importante depuis décembre. Ce matin, l’once d’or évoluait aux alentours des 1 575 dollars.