Plusieurs actualités fortes en provenance des Banques Centrales (ou « BC ») vont marquer les prochaines séances de trading. Quand on connait l’impact majeur des annonces des BC sur la valorisation des Bourses, il est plus que souhaitable d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Premier élément central, la Banque Centrale Européenne (ou « BCE ») va se réunir la semaine prochaine. Les marchés sont dans l’attente quant aux annonces qui pourraient être faites à cette occasion.
Cette réunion fait échos aux récents éléments en provenance des BC américaines et japonaises. Les BC n’auront jamais autant suscité l’intérêt des investisseurs, qui plus est en période d’actualités communes, comme en ce moment. Actuellement, le consensus des experts sondés par Bloomberg s’attend à ce que la Banque Centrale Américaine (ou « FED ») réduise progressivement le montant mensuel qu’elle dédie à ses achats d’actifs.
Chaque mois, la FED consacre 85 milliards de dollars à ses opérations de soutien de l’économie américaine. Les conséquences directes de cette « planche à billets » géante sont plus que discutables mais une baisse de ce montant signalerait, en théorie, un retour partiel de la confiance de la FED envers l’économie américaine. Ce consensus ne s’attend pas pour autant à une hausse des taux d’intérêts de la FED dans les prochaines semaines.
Une telle hausse des taux (signalant là aussi une certaine confiance retrouvée) est plutôt prévisible pour la fin 2014 voire le début de 2015. L’élément déclencheur serait une baisse du taux de chômage américain autour de 6,5% de la population active, une condition indispensable et mainte fois rappelée par Ben Bernanke, l’actuel président de la FED. Si les publications macroéconomiques américaines venaient à indiquer une détérioration, on pourrait même s’attendre à une hausse des achats de titres obligataires.
Un tel scénario, à contre-courant des perspectives actuelles, pourrait s’enclencher dès le second semestre 2013. Rappelons que les marges de manœuvre disponibles pour la FED restent, malgré tout, encore élevées. Côté japonais, une difficile équation se présente au nouveau Premier ministre conservateur Shinzo Abe : comment réussir à relancer l’inflation sans faire exploser les rendements obligataires ? Dès la fin 2012, Shinzo Abe s’est lancé dans une politique monétaire particulièrement accommodante pour sortir son pays de vingt ans de déflation.
Or, on remarque actuellement que ses mesures, symboliquement baptisées « Abenomics », encouragent directement une hausse des coûts des emprunts en termes réels et donc, pourrait annuler les effets de sa politique de relance. Si les rendements obligataires à 10 ans dépassent les 1%, les « Abenomics » auront uniquement un effet néfaste et destructeur pour la reprise nippone, et mondiale... C’est un comble, mais c’est avant tout logique et prévisible.
C’est en effet un des effets pervers de cette politique de « la planche à billets ». Mais les objectifs de 2% d’inflation et de taux d’intérêts réels négatifs restent toujours d’actualité. De plus, le Japon a enregistré jeudi dernier une baisse de 12% de son indice boursier phare, le Nikkei, venant couper net la tendance haussière lancée en novembre dernier. En un mot, c’est une alerte importante pour la Banque Centrale Japonaise.
Le consensus Bloomberg n’attend pas de mesure majeure de la BCE, qui a déjà abaissé son taux de refinancement de 25 points de base à 0,50% au début du mois. Il est improbable que la BCE vienne briser la dynamique (plutôt favorable) de ses taux d’intérêts. Seul un des économistes sondés sur 23 par Bloomberg table sur une deuxième baisse (en quelques semaines !) de 25 points de base à 0,25%. Néanmoins, le bilan mitigé de la BCE pourrait être annonciateur de nouvelles actions afin de stimuler le crédit des PME sur le Vieux Continent, au moment où la zone euro rentre dans sa deuxième année de récession.
XTB France
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