Plus petite holding de la bourse de Bruxelles, Quest for Growth a lancé le bal de la saison belge des résultats d’entreprise jeudi soir. L'occasion de lever un coin du voile sur une action au régime fiscal plutôt avantageux, son dividende étant pour ainsi dire exempté de précompte…
Comptant parmi les petites capitalisations de la cote bruxelloise (valorisation de 140 millions d’euros), Quest For Growth investit dans le private equity, à savoir les actions et plus particulièrement en ce qui la concerne, les valeurs liées aux technologies digitales, aux technologies de soins de santé et aux services informatiques.
Parmi les actions présentes au sein du portefeuille de la holding louvaniste, citons Financière de Tubize (UCB), Melexis, Umicore (BR:UMI), Roche (SIX:ROG), TKH, SAP (NYSE:SAP), Jensen Group ou encore Fresenius (DE:FREG).
Quest for Growth a ceci de particulier qu’en vertu du statut PRICAF dont elle est conféré, la holding a l’obligation de retourner au minimum 80% de ses bénéfices sous forme d’un dividende quasi exonéré d’impôt.
Les dividendes qui proviennent des plus-values sont en effet exonérés pour ce type de véhicule d’investissement introduit en 2003. Pour autant, Quest for Growth, au passage seule Pricaf de la place bruxelloise, ne peut distribuer les bénéfices que si les pertes sont entièrement apurées.
Un rendement de 12,5% du dividende
Dans ses statuts, Quest for Growth prévoit même qu’au moins 90% du bénéfice réalisé doit être retourné aux actionnaires. C’est ainsi qu’au titre de 2021, le management va proposer à l’Assemblée Générale un dividende brut de 1,02 euro par action, soit 1 euro net.
Un dividende plus que doublé sur un an, sur fond d’une excellente année pour reprendre les termes de la direction, en marge de plusieurs plus-values actées au quatrième trimestre. Il en ressort un bénéfice net de 33 millions d’euros, contre 17 millions un an plus tôt.
Côté perspective, QfG souligne que les actions demeurent attrayantes par rapport aux investissements à rendement fixe.
Pour autant, la holding note que certains facteurs de risque tels que la hausse de l’inflation, les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et les modifications abruptes dans les politiques de taux des banques centrales demeurent bien présents.
Chez les analystes, le consensus est plutôt mitigé quant au potentiel de l’action, avec une recommandation « à l’achat » pour trois « à conserver ».
En réaction aux résultats, Degroof Petercam a notamment revu à 8,20 contre 8,50 euros précédemment son objectif de cours.
Si la banque d’affaires salue le beau rendement du coupon, elle souligne que la valeur intrinsèque de la holding, un indicateur de référence dans le secteur, pointe à 10,22 euros par titre, soit en baisse de 4,6% en janvier, conséquence de la volatilité des marchés boursiers ces dernières semaines*.