Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le marché ne devait être que calme et sérénité sur les places européennes en ce lundi de célébration du Président’s Day aux États-Unis : aucune mauvaise « stat », aucune déception liée à de mauvais trimestriels, aucune déclaration intempestive émanant de membre de la FED à redouter. Et pourtant, la Bourse de Paris affiche un repli de -0,5%, avec un CAC40 qui retombe dans la zone des 5.250/5.255. Voilà un scénario assez inattendu puisque la semaine boursière avait très bien commencé à Tokyo (le Nikkei s’offrant une hausse de presque +2%), sans oublier la bonne surprise du raffermissement du dollar (+0,3% à 1,238/E).
Pour l’heure, nous ne distinguons guère d’autre contrariété que la dégradation du marché obligataire (enfin, de ceux qui sont ouverts), avec des OAT qui se dégradent de +4,5 points de base et re-franchissent le cap des 1% de rendement, les Bunds se retendent de +4 points à 0,745%.
Ceci posé, reste à comprendre pourquoi… et nous restons au stade des suppositions : la hausse de 7 points de base des BTP italiens à 2,055% constitue peut-être une piste, et la chute de 1% de Milan semble la valider.
Les opérateurs réaliseraient-ils que des élections législatives se tiennent dans 10 jours en Italie, que le résultat est complètement incertain et que tous les scénarios, y compris les plus inattendus (l’euro-scepticisme est majoritaire) sont à redouter ?