Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Fin octobre, dans ces colonnes, je me demandais si les OPA pouvaient faire office de catalyseur pour les small et midcaps et finir par remettre la puce à l’oreille aux gérants quant à leurs vertus.
Depuis, les rachats se sont multipliés de part et d’autre de l’Atlantique, avec certaines opérations « XXL » comme l’acquisition par LVMH (PA:LVMH) du joaillier américain Tiffany, celle de TD Ameritrade par Charles Schwab pour la bagatelle de 26 Mds$ ou encore, dans le secteur des semi-conducteurs, l’OPA du géant autrichien AMS sur Osram. Il se murmure par ailleurs que le constructeur de voitures de luxe Aston Martin (LON:AML) pourrait être racheté par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, père du pilote de Formule 1 Lance Stroll et qui fait partie des gros investisseurs de marques comme Ralph Lauren, Tommy Hilfiger et Pierre Cardin.
Dans l’Hexagone maintenant, Sanofi (PA:SASY) a de son côté investi 2,5 Mds$ pour s’offrir la biotech américaine Synthrox et soit dit en passant, ce contexte fait sans doute les affaires de certains initiés...
Effervescence
Parmi les valeurs plus modestes, l’équipementier automobile Le Bélier vient quant à lui d’être racheté par le groupe chinois Wencan, avec une prise de contrôle à plus de 38 € par action (soit une prime de 30% sur le dernier cours coté), tandis que le spécialiste de la tonnellerie et du bouchage de vin Oeneo a fait l’objet d’une offre de rachat de la part de son actionnaire majoritaire (avec cette fois une prime d’à peine 12% sur le dernier cours coté).
En creusant le reste de la cote parisienne, il apparaît que les dossiers « sous surveillance » sont légion. Des rumeurs sur un rapprochement entre le spécialiste de la certification Bureau Veritas (PA:BVI) et son homologue SGS ont par exemple resurgi fin novembre. Un peu plus loin dans le temps, l’action Eramet (PA:ERMT) a flambé début septembre (passant alors de 40 € à plus de 50 €) dans le sillage d’une forte poussée des cours du nickel (cf. le cercle jaune ci-dessous).
En cette mi-décembre, les cours du métal commencent à montrer des signes de reprise (avec une mèche basse journalière laissée mardi à proximité d’un important soutien oblique en sus de divergences haussières sur les indicateurs techniques journaliers) et j’ai conseillé la valeur hier après-midi à mes abonnés au service SMS Cash Alert . Bonne pioche puisque ce trade a déjà donné lieu à un gain de près de 15% en l’espace de quelques heures, une plus-value par ailleurs sécurisée via une prise de bénéfices partielles (PBP) réalisée dans la matinée sur ce service.
Bref, pour faire simple : l’univers des small et midcaps me semble actuellement en pleine ébullition, avec de nombreux catalyseurs. Et ce ne sont pas les envolées de Casino depuis le début du mois ou encore de Quadient, qui a enchaîné hier une sixième séance de hausse d’affilée pour terminer la séance au-delà des 22 €, soit près de 20% au-dessus du cours d’entrée préconisé cette fois à mes abonnés au service BAQPRO (cf. le rectangle noir ci-dessous), qui me contrediront…