Les observateurs semblent unanimes, Bombardier (TO:BBDb) a enfin publié des résultats en nette amélioration au terme des trois premiers mois de l'année. Sur le marché secondaire, les obligations évoluent à l'équilibre.
Dans les grandes lignes, les trimestriels dévoilés le 11 mai dernier ont fait état d’une amélioration de la situation financière de l’avionneur québécois, dont une perte nette qui a été ramenée à 31 millions de dollars, à comparer d’un déficit de 138 millions un an plus tôt.
Alors que certains y voient un signe que le plan de restructuration commence à porter ses fruits, Bombardier a malgré tout raté le consensus des analystes en ce qui concerne le chiffre d’affaires, lequel s’affiche à 3,57 milliards de dollars, en baisse de 9% par rapport à la même période l’an dernier et d’environ 300 millions inférieur aux attentes.
‘Nous continuons à renforcer notre élan en exécutant notre plan de transformation et en commençant à tirer parti de la pleine valeur du portefeuille de Bombardier’, a dit le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare.
Pour rappel, le concepteur de trains et d’avions a lancé il y a deux ans un plan de restructuration drastique, visant à réduire de plusieurs milliers d’employés ses effectifs et à mettre sur pied une nouvelle structure organisationnelle.
A noter que l’avionneur n’a enregistré qu’une commande au premier trimestre, à savoir 10 avions régionaux CRJ900 par la compagnie irlandaise CityJet, annoncée le 24 janvier et finalisée de justesse pour être incluse dans ces comptes. Bombardier a en outre livré 15 appareils dont dix CSeries à Swiss International et airBaltic.
Jusqu'à 7% de rendement annuel
Sur le marché secondaire, la stabilité est de mise alors que les différentes obligations Bombardier ont connu un rallye impressionnant au cours des douze derniers mois, au point de ne plus en trouver énormément qui se traitent sous le pair.
Il y a tout de même l’obligation remboursable en 2034, soit l’échéance la plus longue pour une obligation Bombardier, qui se traite autour des 99% du nominal.
Le rendement annuel de cette obligation, notée « B- » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, dépasse toujours les 7%, sur base d’un coupon fixe qui se monte à 7,45%.
Si cette obligation nécessite une mise de fonds de 100.000 dollars en nominal, d’autres obligations Bombardier sont accessibles par coupures de 2.000 dollars.
C’est le cas des obligations remboursables en 2022 et 2023, qui se traitent également sous le pair et qui proposent des rendements annuels de plus de 6%.