Le constructeur aéronautique et ferroviaire a rendu public ses résultats annuels la semaine passée, l’occasion de revenir sur l’évolution de ses différentes obligations sur le secondaire.
L’entreprise montréalaise a connu un nouvel exercice teinté de rouge l'année passée, illustré par un repli de 10% de son chiffre d’affaires à 16,3 milliards de dollars, conséquence notamment d'un tassement de la demande de trains et de jets d'affaires. Les revenus tirés pour la seule division des avions d'affaires ont en effet chuté de 18% à 5,7 milliards.
La division des avions commerciaux, la plus performante de l’entreprise, s’est mieux comportée de son côté, avec des revenus en hausse de 9% à 2,6 milliards de dollars et un carnet de commandes de 436 appareils, soit 75 de plus qu'en 2015.
Dans un communiqué, Alain Bellemare, président de Bombardier, a expliqué que le plan de redressement dans lequel est engagée l’entreprise était en pleine exécution, soulignant que son groupe avait franchi d’importantes étapes telles que la mise en service réussie des avions moyen-courriers CSeries, sous les couleurs des compagnies Swiss et Airbaltic.
Ceci n’a toutefois pas empêché la société montréalaise de clôturer l'année sur une nouvelle perte nette de 981 millions de dollars, contre près de six milliards un an plus tôt.
La direction se dit toutefois en bonne voie pour atteindre ses objectifs, et ce d’autant que le gouvernement fédéral canadien a donné un coup de pouce à Bombardier début février, en lui accordant un prêt de 372,5 millions de dollars, servant à financer essentiellement le développement du jet d'affaires de grand luxe construit à Toronto, le Global 7000, qui a commencé ses essais en vol au quatrième trimestre en vue d’une mise en service au second semestre de 2018.
6% de rendement annuel
Les obligations Bombardier ont toutes fortement progressé sur le marché secondaire au cours des derniers mois, au point de ne plus en trouver énormément qui se traitent sous le pair.
Il y a tout de même l’obligation remboursable en 2034, soit l’échéance la plus longue pour une obligation Bombardier, qui se traite autour des 96,15% du nominal. Le rendement annuel de cette obligation, notée « B- » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, dépasse toujours les 7%, sur base d’un coupon fixe qui se monte à 7,45%.
Si cette obligation nécessite une mise de fonds de 100.000 dollars en nominal, d’autres obligations Bombardier sont accessibles par coupures de 2.000 dollars.
C’est le cas des obligations remboursables en 2022 et 2023, qui se traitent également légèrement sous le pair et qui proposent des rendements annuels de respectivement 6 et 6,23%.