Pénalisé par l’environnement de taux bas et une hausse de la sinistralité, l’assureur mutualiste français Groupama a vu son bénéfice plonger de 74% à 69 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année.
« A la différence de 2015, le premier semestre 2016 n’enregistre aucune plus‐value financière exceptionnelle. A contrario, il est marqué par un contexte exceptionnellement défavorable tant sur le plan technique que financier avec des événements hors normes comme les inondations en France et le Brexit », a expliqué dans un communiqué, Jean-Yves Dagès, président du conseil d’administration de Groupama.
Le résultat opérationnel du groupe était de 92 millions d’euros au 30 juin 2016, en repli de 24% sur un an. Par contre, le chiffre d’affaires est stable à 9,2 milliards d'euros.
Le groupe français a renforcé ses fonds propres de 4,6% à 8,6 milliards d’euros tandis qu’en termes de solvabilité, il affiche un ratio de 239%.
Un coupon de 6,375% durant 8 ans
Sur le marché de la dette, l’emprunt perpétuel subordonné Groupama à taux fixe puis variable est plutôt orienté à la baisse depuis l’annonce des résultats.
L’obligation peut être achetée à 93,55% du nominal, correspondant à un rendement annuel de 7,50% jusqu’au 28 mai 2024. A cette date, l’émetteur dispose de la faculté de racheter son emprunt à 100% du nominal. S’il n’exerce pas ce droit, le coupon (qui était de 6,375% jusqu’alors) deviendra variable, correspondant au taux euribor à 3 mois augmenté de 5,77%. Groupama pourra ensuite procéder au remboursement de sa dette lors de chaque versement trimestriel des intérêts.
L'investissement est fixé à 100.000 euros en nominal pour une taille d'émission de 1,1 milliard d'euros.
Cette émission perpétuelle est notée « BB+ » dans la catégorie « High yield » chez Fitch Ratings, tandis que l’entreprise Groupama en tant que telle bénéficie d’une note « Investment grade » avec un « BBB+ ».
Cette différence de trois crans s’explique par un risque plus élevé lié au caractère perpétuel subordonné de l'emprunt. En cas de faillite de l’émetteur, les détenteurs de ce titre passent en effet après les porteurs d’obligations seniors, tout en se situant juste avant les actionnaires.