Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Je rebondis sur une étude bien documentée qui circule sur Internet. Elle illustre abondamment de nombreux articles sur le sujet publié par les rédacteurs des éditions Agora. Au dernier recensement, ce ne sont pas moins de 6 700 fermetures de surfaces commerciales qui ont été enregistrées cette année en 11 mois (contre 2 056 l’année dernière).
L’ancien record (6 163) datait de 2008 en pleine crise financière. Un carnage est attendu début 2018, après les liquidations de stocks attendues à Noël et en fin d’année.
Tout est de la faute d’Amazon (NASDAQ:AMZN) ?
C’est un effondrement sans précédent du commerce de détail. Et comme à chaque fois que le sujet revient sur le tapis, les « experts » évoquent l’effet « Amazon » (US0231351067). Mais c’est un peu court. En effet, beaucoup de distributeurs se sont mis au commerce on line. Cela ne fait que déplacer les sommes dépensées par les ménages. Mais cela n’augmente pas le volume écoulé (coup de booster court terme… mais cela retarde les achats suivants) où marginalement du fait des « super-promos » qui au final écrasent les marges.
A moins que ça soit un problème de pouvoir d’achat…
Le problème de fond, c’est que les classes moyennes américaines (voir moyennes sup’) perdent du pouvoir d’achat. Inexorablement. En revanche, les boutiques ou « corners » Hermès (PA:HRMS), Gucci, Louis Vuitton… ne désemplissent pas (malgré l’existence de très belles boutiques on line).
Symétriquement, les centres commerciaux subissent une telle hémorragie de loyers que leur équilibre financier se retrouve gravement menacé. Que vaudront les dettes high yield des société foncières cotées d’ici quelques mois, lorsque les taux remonteront ?
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