Bien que les actions aient brusquement changé de cap au cours de la première heure des en Europe, les principales devises du Forex, dont l’EUR/USD, restent hésitantes dans l’attente du rapport NFP sur l’emploi US qui sera publié à 14h30.
Dans ce contexte, il convient de faire le point sur les seuils à surveiller en cas de forte réaction de l’EUR/USD face au rapport sur l’emploi US.
Pour l'instant, les vendeurs gardent le contrôle à court terme, car les prix restent en dessous des deux moyennes mobiles horaires clés. La MM 200 heures à 1,1866 est en effet une résistance immédiate qui a occasionné des retournements baissiers intraday mercredi, jeudi, et ce matin.
Au-dessus, la moyenne mobile 100 heures à 1.1890 sera aussi une résistance potentielle, avant le seuil psychologique de 1.19.
Ce sont les niveaux de hausse à court terme à surveiller au cas où le dollar chuterait face à un rapport NFP décevant.
A la baisse, on trouve une ligne de tendance haussière qui s’étire depuis le creux du 12 août. Cette ligne a été testée hier, mais reste valide, actuellement à 1.1800-1.1810, et constitue le premier support à surveiller en cas de hausse du Dollar (et donc de baisse de la paire EUR/USD).
Sous ce seuil, 1.1750-65 sera le prochain support, avant le seuil psychologique de 1.17.
Le rapport NFP sera-t-il réellement influent ?
En ce qui concerne le rapport NFP, on notera que le consensus prévoit des créations d’emplois en baisse, à 1.4 million pour le mois d’août, après 1.763 million en juillet. Le taux de chômage est attendu en baisse à 9.8% après 10.2% précédemment, et les salaires horaires moyens devraient progresser de 4.5% en données annuelles après +4.8% précédemment.
Il faut souligner que bien que le rapport NFP soit traditionnellement l’une des statistiques les plus influentes sur la paire EUR/USD, l’impact du rapport de ce jour pourrait se révéler limité, à moins d’un écart choquant avec les prévisions du consensus.
En effet, si l’emploi US est important pour l’évolution de la paire EUR/USD, c’est surtout car il peut influencer les décisions de la Fed. Or, la Fed a récemment décrit son nouveau cadre de travail, qui autorisera l’inflation à monter davantage que précédemment, ce qui suppose une politique monétaire qui restera accommodante plus longtemps, et ce n’est pas un rapport sur l’emploi qui entrainera la Fed à revoir cette nouvelle doctrine.