MARCHÉS ACTIONS
Wall Street a terminé la séance d’hier sur une note négative et a donc largement imité ses homologues européens ; Le ralentissement plus marqué que prévu de la croissance aux Etats-Unis au premier trimestre +0,2% après 2,2% au quatrième trimestre 2014, en est la principale raison. Les analystes attendaient ce chiffre à +1% ce qui signifie donc que la déception a été relativement forte. Autre point, les promesses de vente immobilières ont progressé de 1,1% en mars et ressortent à leur plus haut niveau depuis juin 2013. Ce chiffre est en ligne avec le consensus des économistes. Un peu plus tard en séance, la Réserve fédérale a souligné la faiblesse de l'économie américaine et du marché du travail aux Etats-Unis. Le projet de relèvement des taux d'intérêt en juin semble donc s’éloigner à mesure que les statistiques américaines montrent des signes de fragilité.
Dans ce contexte, les bourses américaines lâchent du terrain, mais moins que les bourses européennes. En effet, le doute plane sur la remontée des taux dans un avenir proche et la dépréciation du dollar de ces dernières heures rassure les investisseurs sur la capacité de l’économie américaine à faire face à ce léger coup de froid sur l’économie. Par conséquent, le Dow Jones Industrial Average ne cède que 74,61 points à 18 035,53 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,78 points à 5 023,64 points. L'indice élargi S&P 500, sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a perdu 0,37%, soit 7,91 points, à 2 106,85 points.
Ce matin, les futures européens se positionnent à l’équilibre, sans grande réaction après le FOMC. Bourse de Tokyo a fini en forte baisse, le Nikkei .N225 ayant perdu 2,69% à 19520,01 points. Des résultats inférieurs aux attentes ont pesé sur les bourses asiatiques avec notamment Honda Motor 7267.T , qui a chuté de 6,67%. Les investisseurs ont appris pendant la séance que la production industrielle japonaise avait reculé en mars pour le deuxième mois consécutif.
Dans l’actualité des entreprises, BNP Paribas (PARIS:BNPP) dégage un bénéfice net en hausse de 18% au T1, soutenu par la BFI. Airbus Group (PARIS:AIR) a confirmé ce matin ses objectifs financiers pour 2015 et Sanofi (PARIS:SASY) a publié hier pour le premier trimestre des résultats meilleurs qu'attendus.
FOREX
La monnaie unique européenne maintient sa hausse face au billet vert pour se négocier désormais ce matin proche des 1,11 dollar. Les investisseurs attendent beaucoup du remaniement au sein du gouvernement grec pour renégocier les conditions de financement de la Grèce auprès de ses créanciers.
Cette étape nécessaire pour avancer sur le dossier grec rassure les marchés et donne un nouvel élan à l’euro. Les indicateurs économiques ressortis dernièrement mitigés sont relayés au second plan, les investisseurs restant très attentifs à la problématique grecque. La confiance des ménages a reculé pour s’établir à 103,7 points en avril après trois mois de hausse. Néanmoins, l’inflation en Allemagne a accéléré en rythme annuel de manière plus forte qu’attendu et éloigne la menace déflationniste en zone euro.
Dans ce contexte, la monnaie unique s’échange pour 0,72 pence contre la devise britannique. L’euro gagne également du terrain face à la devise japonaise pour atteindre 131,90 yens.
Le dollar américain ressort pénalisé par les dernières nouvelles économiques en provenance d’outre-Atlantique. Les mauvais chiffres économiques continuent d’affluer alors que le communiqué de la Fed hier soir a confirmé la patience nécessaire pour l’institution concernant un relèvement des taux. La croissance de l’économie américaine a ralenti davantage qu’attendu sur le premier trimestre de cette année. Un ralentissement somme toute qui était prévisible en raison notamment de l’appréciation du billet vert ces derniers sur le marché des changes qui est venu pénaliser les exportations des Etats-Unis. Dans cette attente, le dollar américain recule face à la devise britannique pour atteindre 1,5420 dollar tandis que face à la devise nippone, le billet vert se traite pour 118,76 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Du coté des métaux précieux, les cours consolident à la suite des annonces de la Réserve fédérale américaine et après avoir bien progressé ces derniers jours. Après les mauvais chiffres publiés dernièrement aux Etats-Unis à l’image du ralentissement de la croissance dans le pays dévoilé hier, le scénario d’un rehaussement des taux dans les prochains mois semble désormais très peu probable. L’institution américaine a néanmoins rappelé sa confiance sur la santé économique que pays.
Dans ce contexte, l’once d’or se négocie ce matin pour 1 203,16 dollars. La tendance est similaire pour l’once d’argent qui se traite proche de 16,48 dollars ce matin.