L’emprunt Renault (EPA:RENA) arrivant à échéance le 2 juin 2027 a versé son coupon il y a quelques jours à peine. Les investisseurs qui le souhaitent peuvent dès lors acheter cette obligation avec très peu d’intérêts courus à débourser.
L’emprunt en question se négocie sur le marché secondaire avec une nette décote. En corollaire, l’investisseur qui se positionne sur l’obligation du constructeur automobile français bénéficie donc d’une rémunération supérieure au coupon de 2,5%.
Notez qu’une autre souche obligataire Renault est elle aussi disponible avec très peu d’intérêts courus. Il s’agit de l’obligation d’une maturité égale au 25 mai 2026 et assortie d’un coupon de 2,375%.
Ces deux lignes obligataires sont libellées par coupures de 100.000 euros. Elles bénéficient toutes les deux d’un rating « BB+ » chez Standard & Poor’s Global Ratings (S&P), la meilleure note disponible dans la catégorie « High yield » (spéculative) auprès de cette agence.
Renault bientôt en catégorie « Investment grade » ?
Ce rating est en ligne avec la notation de l’émetteur (Renault) chez S&P. Celui-ci bénéficie également d’un rating « Ba1 » chez Moody’s, mais la perspective est ici « positive » (contre « stable » chez S&P). Le rating pourrait donc être relevé d’un cran, comme l’a indiqué l’agence Moody’s le 9 mai dernier.
En effet, au début du mois dernier, Moody’s a confirmé l’ensemble des notations du groupe Renault, tout en changeant la perspective de « stable » à « positive », lit-on sur le site internet du constructeur automobile français Renault.
Le succès des nouveaux modèles électriques déterminant
L’amélioration des ratios financiers de Renault, en particulier la rentabilité, l’endettement et le cash-flow libre ont incité Moody’s à prendre cette décision. « La perspective positive indique un possible relèvement (du rating, NDLR) à un horizon de 12 à 18 mois, à condition que Renault démontre qu’il peut encore améliorer ses ratios de crédit dans un environnement de marché plus concurrentiel », indique l’agence.
Le relèvement d’un cran de la note de Renault ferait passer le constructeur automobile français de la catégorie « Spéculative » à la catégorie « Investment grade ».
Une mise à niveau vers la catégorie « Investissement » implique que l'entreprise rattrape ses pairs en termes de pénétration des véhicules électriques à batterie (BEV), avertit Moody’s. Le succès commercial des quatre modèles électriques (Renault Scenic, Renault 5, Dacia Spring et Alpine A290) qui seront lancés cette année sera déterminant à cet égard, ajoute encore Moody’s.