Afin de redresser ses finances et de retrouver sa rentabilité, la compagnie pourrait être amenée à réduire sa flotte de moitié (environ 70 avions) et à supprimer un millier d’emplois.
Les obligations de la compagnie allemande ont chuté de plus de 15% à l’annonce de cette possible restructuration. Ses créanciers craignent peut-être également une restructuration de la dette.
Airberlin, détenu à hauteur de 29% par la compagnie émiratie Ethiad Airways, a publié des résultats trimestriels et semestriels teintés de rouge. Selon Stefan Pichler, CEO, ces mauvais résultats reflètent le climat géopolitique défavorable en Europe. Sur le premier semestre, le chiffre d’affaires recule à 1,71 milliards d’euros contre 1,86 milliards d’euros douze mois plus tôt et le groupe acte une perte nette de 271,5 millions d’euros, en hausse de près de 10% sur un an.
Après des années de crise, la deuxième plus grande compagnie d’aviation d’Allemagne serait en discussion avec TUI et Lufthansa (DE:LHAG) en vue de partager certains avions de sa filiale autrichienne Niki avec le premier et de léguer au second la prise en charge de plusieurs dizaines d'appareils, que Lufthansa mettrait à disposition de sa filiale lowcost Eurowings.
Retour sur les obligations
La tranche 8,25% - 2018 se traite désormais aux alentours de 85% du nominal, équivalent à un rendement de 19,64%, et s’échange par coupure de 1.000 euros.
L’obligation 6,75% - 2019, également par coupure de 1.000 euros, avait déjà pâti suite à la publication des résultats au début du mois d’août et avait atteint un plus bas à 85% pour finalement se stabiliser entre 92 et 95% du nominal. Mais l’annonce faite ce lundi a à nouveau fait chuter son cours et il faut désormais tabler sur un cours de 81% pour se la procurer, ce qui relève son rendement à 15,90%.
Ces obligations n’ont pas fait de demande de rating auprès de l’agence de notation Standard & Poor’s, mais il semble opportun de rappeler que tout return élevé implique un risque plus élevé.