Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Mais qui a réussi ce “coup” spectaculaire consistant à déjouer la défense anti-aérienne saoudienne.
Les rebelles Houthis revendiquent l’attaque mais les conseillers militaires de Donald Trump -ainsi que son secrétaire d’Etat Mike Pompeo- proposent une toute autre version: c’est l’Iran qui a lancé (même pas de conditionnel pour enrober l’accusation) une douzaine de missiles de croisière (de type “cruise”) et plus de 20 drones depuis son propre territoire en direction des installations pétrolières saoudiennes, et notamment du complexe d’Abkaik.
Si cela était avéré, ce serait un acte de guerre unilatéral comparable à un Pearl Harbour et les conséquences devraient être redoutables.
Mais comment croire en de telles accusations alors qu’aucune preuve n’est avancée : il est d’ailleurs impossible de tirer le moindre missile dans la région sans qu’il soit repéré dès son décollage, puis suivi par radar et autres modes de détection (thermique, signal radio, etc.).
L’Iran est de surcroît sous surveillance plus qu’étroite et sait que le moindre acte d’agression contre l’Arabie serait suivi de représailles terrifiantes: un vrai risque de scénario “apocalypse” dans le golfe persique… auquel les marchés visiblement ne croient pas.
Le président Donald Trump ne reprend pas les accusations de Mike Pompeo -lequel reconnait manquer de preuves- et se montre d’ailleurs très prudent : il attend “des nouvelles” de la part de l’Arabie saoudite (des éléments tangibles concernant les auteurs de l’attaque) et de connaître les requêtes de Ryad concernant la suite à donner à ces événements.