Dans le cadre du refinancement de sa dette obligataire, Goodyear Tire & Rubber, le géant américain des pneumatiques, vient d’émettre un nouvel emprunt de 700 millions de dollars remboursable dans dix ans.
Noté « BB » dans la catégorise spéculative chez Standard & Poor’s, le groupe basé dans l’Ohio a dû proposer pour séduire les investisseurs un rendement à l’émission de 4,875%, sur base d’un pricing réalisé au pair à 100% du nominal.
Goodyear Tire & Rubber s’engage à verser les intérêts de cette obligation en rythme semestriel, les 15 septembre et 15 mars de chaque année jusqu’à l’échéance précisément fixée au 15 mars 2027.
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, cette nouvelle obligation se traite légèrement sous son prix d’émission à un cours indicatif de 99,875%.
Cette obligation senior non-sécurisée est accessible par coupures de 1.000 dollars, ce qui implique donc un risque de change pour l’investisseur.
Dans un communiqué, la direction de l’entreprise annonce que le produit de l’émission sera consacré au refinancement de la dette, en ce inclus le remboursement anticipé de son emprunt obligataire servant un coupon fixe de 7% arrivant à maturité en 2022.
A propos de Goodyear
Fondé en 1898 par Frank Seiberling, The Goodyear Tire & Rubber Company (NASDAQ:GT) est devenu au des années l’un des premiers fabricants de pneumatiques au monde, exploitant 48 usines réparties dans 21 pays et pouvant compter sur quelque 66.000 employés.
L’entreprise, qui a vendu plus de 166 millions de pneus l’année passée, fait partie des leaders du secteur tant en Amérique du Nord qu'en Amérique latine et en Europe. Elle conçoit et développe elle-même ses produits qu’elle commercialise sous les marques Goodyear, Dunlop, Fulda, Kelly Tires, Sava et Debica.
Côté résultats, Goodyear a clôturé l’année 2016 sur un chiffre d’affaires de 15,2 milliards de dollars, en repli de 8% sur un an.
Un recul des revenus que la direction impute entre autres à la déconsolidation des opérations du groupe au Venezuela, ainsi qu’à la baisse de ses ventes au quatrième trimestre, avec notamment une diminution de 7% pour les équipements de première monte (équipant les véhicules à leur sortie d'usine) en raison essentiellement de la faiblesse du marché du camion aux Etats-Unis.
Le fabriquant, qui a vu son bénéfice net s’apprécier de plus de 20% à 1,1 milliard de dollars, se montre prudent pour l’année en cours, indiquant s’attendre à une hausse des prix des matières premières mais être en mesure de la compenser par une stratégie concurrentielle.