L’aciériste suédois Ovako vient de solliciter les investisseurs au détour d’une émission obligataire d’une durée résiduelle de cinq ans.
Cet emprunt, disponible par coupures de 100.000 euros, a offert un coupon fixe de 6,50%, payable semestriellement les 1er décembre et 1er juin de chaque année jusqu’à l’échéance.
Pricée au pair à 100% du nominal, il faut compter sur un prix de 101,50% pour se procurer cette nouvelle obligation. Le rendement annuel jusqu’à l’échéance est dès lors porté à 6,07%.
L’emprunt fait partie des dettes « senior secured » du groupe suédois et affiche une taille émise de 300 millions d’euros. Il bénéficie d’un rating « B3 » chez Moody’s. Chez Standard & Poor’s, le rating préliminaire s’affiche à « B » sur Bloomberg. On se situe donc clairement dans la catégorie « High Yield » (spéculative).
Si la date d’échéance a été fixée au 1er juin 2019, les conditions d’émission prévoient toutefois une possibilité de remboursement anticipé par l’émetteur. Concrètement, Ovako AB peut exercer son droit de rachat :
- Le 1er juin 2016 à 103,250% du nominal ;
- Le 1er juin 2017 à 101,625% du nominal ;
- Le 1er juin 2018 à 100% du nominal.
A propos de l’émetteur
Ovako se présente comme l’un des principaux producteurs de produits en acier long d’Europe. Les principaux produits sont le fil-machine, les profilés en acier et les tuyaux en acier.
Le groupe suédois qui emploie environ 3.000 personnes a clôturé l’année 2013 dans le rouge sur une perte nette de 20,6 millions d’euros. Le chiffre d’affaires ressort à 850 millions d'euros, en baisse en regard de 2012 où il s’était inscrit à 937 millions. Notons encore qu’au 31 décembre dernier, la dette nette du groupe totalisait plus de 200 millions d’euros.
Ovako a fait la Une des journaux français ces derniers jours, en s’alliant à un groupe d'industriels et d'investisseurs pour présenter une offre de reprise des actifs du producteur français d'aciers spéciaux Ascométal, actuellement en redressement judiciaire.