En marge de la publication des résultats annuels la semaine passée, Bart de Smet, patron de l’assureur belge Ageas (BR:AGES), a évoqué l’hypothèse d’émettre de la dette.
Dans un live chat accordé au journal L’Echo jeudi dernier, Bart de Smet fut notamment interrogé quant à l’éventualité de voir ageas racheter un de ses concurrents.
Une question qui lui est régulièrement posée étant donné le véritable trésor de guerre dont dispose ageas, à savoir quelque 1,9 milliard d’euros de liquidités, dont environ 800 millions sont destinés à solder l’héritage Fortis
En terme d’acquisitions potentielles, Bart de Smet a précisé que l’assureur suivait exclusivement des entreprises européennes et asiatiques qui font partie du top 5 sur leurs marchés domestiques, réalisant par ailleurs un rendement sur fonds propres de 11%.
Sur le Vieux continent, ageas veut avant tout se renforcer là où elle n'est pas encore présente, ce qui exclut par exemple pour la Belgique les activités d’assurance-vie où elle détient déjà une part de marché avoisinant les 30%.
En non-vie en revanche, l’assureur envisage de se renforcer sur le marché belge. Bart de Smet a rappelé une nouvelle fois l’intérêt que porte son entreprise pour Ethias, même si le management de cette dernière a exprimé dernièrement sa conviction de pouvoir poursuivre en « stand alone ».
Bart de Smet reconnait qu’ageas est presque obligé de s’y intéresser, compte tenu de sa position de leader avec AG Insurance.
L’autre marché scruté est le Portugal où l’assureur se positionne déjà en tant que numéro deux en assurance-vie et numéro trois en non-vie. ‘Si une opportunité se présente de racheter une compagnie au Portugal, on regarderait’.
Se financer par de la dette
Une éventuelle acquisition pourrait se faire par de la dette, a expliqué le patron d’ageas, ce dernier précisant que son entreprise était légèrement endettée en comparaison d’autres assureurs. Il ajoute que ‘dans le cadre des règles de capital de Solvency 2, certaines formes de dettes étaient intéressantes’.
Le CEO de l’assureur issu du démantèlement de Fortis en 2010 faisait certainement référence aux titres perpétuels subordonnés.