Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les réactions aux publications trimestrielles seront à surveiller comme le lait sur le feu. Et comme nous avons pu commencer à nous en apercevoir la semaine dernière, les opérateurs ne semblent pas enclins à faire dans le demi-mesure. Le plongeon de 10% de Netflix (NASDAQ:NFLX) jeudi ou, en Europe cette fois, le gadin de Publicis (PA:PUBP) le lendemain (une débâcle qu’évoque mon confrère Eric Lewin dans son article du jour sont deux exemples révélateurs de cette tendance.
A propos de ces deux titres, l’un et l’autre sont tombés sur des plus bas de 52 semaines à la suite de ces résultats décevants (cf. les pointillés noirs sur mes deux graphiques ci-dessous).
Parallèlement, une autre partie de la cote inscrit de nouveaux sommets annuels, comme ce fut le cas de Microsoft (NASDAQ:MSFT) ou encore d’IBM (NYSE:IBM) en fin de semaine (cf. le cercle noir ci-après).
Or, la configuration dans laquelle une partie du marché inscrit – qui plus est de manière souvent euphorique – des plus hauts d’un an et, dans le même temps, une autre partie importante de la cote touche des creux annuels, le tout dans un marché globalement bien orienté (le Nyse étant au-dessus de ses moyennes mobiles courte et longue), me rappelle quelque chose. Un sinistre présage évoqué ici et là.
Une semaine chargée en termes de publications
Je n’ai évidemment pas de boule de cristal pour connaître la teneur des prochains chiffres qui seront divulgués. Quoi qu’il en soit, cette semaine est fertile en publications, et ce des deux côtés de l’Atlantique. Caterpillar (NYSE:CAT), Facebook (NASDAQ:FB), Amazon (NASDAQ:AMZN), pour ne citer que quelques très gros noms aux Etats-Unis, et dans l’Hexagone Orange, Michelin (PA:MICP), Schneider Electric (PA:SCHN) ou encore Total (PA:TOTF) feront connaître leurs résultats.
Toutefois, et c’est là où mon attention va se porter, ce sont en premier lieu les réactions qui seront riches en enseignements. Et si on continue à assister à des comportements diamétralement opposés, avec des variations de plus ou moins 10%, et des plus hauts et plus bas de 52 semaines, je pense que ce ne sera pas de bon augure pour la suite… D’autant que plus le temps passe, plus les sous-performances de secteurs au « rôle traditionnellement avancé » s’accentuent (le Dow Transport ou encore le Russell2000 sont très loin de suivre la course aux records du reste de la cote).
Donc soit un rattrapage se mettra en place et certains écarts de performance historiques se résorberont, soit nous avons ici ou là une accumulation de signaux de prudence pour les prochains mois…