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Un rebond de Wall Street qui « trump » énormément

Publié le 10/11/2016 14:01
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Les médias qui se sont beaucoup plantés concernant leurs pronostics passent également sous silence un des faits majeurs de la présidentielle qui pourrait expliquer comment Donald Trump a pu littéralement écraser sa rivale, pourtant unanimement soutenue par Wall-Street, les médias, Hollywood, les hipsters de la côte Est et de la Sillicon Valley. Il s’agit tout bêtement du taux d’abstention qui est de 46,5%, bien supérieur à la présidentielle de 2012.

Difficile d’écarter l’hypothèse que de nombreux électeurs démocrates n’aient pas fait le déplacement jusqu’à leur bureau de vote, ne jugeant pas impératif d’apporter leur suffrage à une candidate parjure (au sujet de sa messagerie privée), qui aurait fait pression sur le FBI, via la ministre de la Justice, et dont de nombreux e-mails constituent des preuves de torpillage de la campagne de Bernie Sanders ainsi que d’intimidation de parlementaires démocrates lui étant favorables.

Cette abstention pourrait l’avoir privée de voies essentielles dans la demi-douzaine d’Etats où la présidentielle était très serrée, et dans lesquels Donald Trump a triomphé.

Le plus rageant pour le camp démocrate, c’est qu’Hillary Clinton a dépensé 8,56 $ par électeur lui ayant apporté son suffrage, contre 4,9 $ pour Donald Trump. Comme quoi l’argent, même s’écoulant de la corne d’abondance fournie par l’Arabie Saoudite ou Wall Street, n’achète pas tout. Du moins, pas encore.

Hillary Clinton, qui a peut-être envie de se racheter, s’est empressée d’affirmer sa volonté de collarborer avec son adversaire. Celui-ci l’avait préalablement remerciée – j’ai cru rêver – pour l’ensemble de ce qu’elle a accompli aux plus hauts niveaux des institutions américaines.

Il n’est pas certain que cette réconciliation post-électorale lui épargne des procédures judiciaires pour trafic d’influence et intelligence avec des puissances étrangères ayant participé, intentionnellement ou par négligence, à la mort de soldats et de civils américains.

Et le pire, c’est que Poutine – ce méchant de l’histoire constamment désigné à la vindicte publique par Hillary Clinton – n’y est pour rien.

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Nouvelle ère pour la diplomatie américaine ?

L’une des mesures diplomatiques les plus symboliques que pourrait prendre Donald Trump pour ancrer les orientations brièvement esquissées lors de sa campagne serait de décider une levée progressive des sanctions contre la Russie en l’échange d’une réelle coopération dans le règlement de la crise syrienne.

L’une déclarations les plus fortes de sa campagne fut la suivante : l’OTAN est une organisation obsolète et dépassée (c’est-à-dire d’un autre temps, celui de la guerre froide).

Donald Trump bénéfice d’un atout qui manquait aux démocrates pour infléchir la diplomatie des Etats-Unis comme il l’entend, un Congrès où les républicains sont majoritaires dans les deux chambres.

Le problème, c’est que la plupart des néoconservateurs qui veulent en découdre avec Poutine (ou celui qui lui succédera) font partie de sa propre majorité, et certains d’entre eux – tel l’ex-candidat aux présidentielles de 2008 John McCain – ont publiquement déclaré qu’ils n’avaient pas voté pour Trump.

La réconciliation avec Paul Ryan, le patron des républicains à la Chambre des Représentants qui avait également retiré son soutien à Donald Trump, serait officiellement scellée. Une telle réconciliation est évidemment destinée à sauver les apparences et il faut s’attendre à un changement de leader au Congrès d’ici le 20 janvier prochain.

Nouvelle ère pour la Fed ?

Le grand changement, du moins celui qui peut tout faire basculer à Wall Street, semblait étrangement absent des préoccupations de Wall Street hier.

Tout au long de sa campagne, Donald Trump a en effet régulièrement dénoncé, et de façon virulente, la stratégie de la Fed. Il a particulièrement dénoncé le soutien supposé de sa patronne, Janet Yellen, à Hillary Clinton.

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Yellen a en effet affirmé devant une commission du Congrès qu’elle ne voyait pas en quoi le soutien non dissimulé de sa collègue Lael Brainard à la candidate démocrate (dont elle était une conseillère) poserait un problème de conflit d’intérêt au sein de la banque centrale.

Wall Street s’est comporté comme si la cohabitation entre Donald Trump et Janet Yellen ne devait plus poser de problèmes : chacun fera ce qu’il a à faire, sans empiéter sur le territoire de l’autre. Business as usual…

Reste la question des anticipations relatives à la politique monétaire de la Fed. Sur le sujet, les investisseurs ont, hier, retourné leur veste pas moins de deux fois en l’espace d’une demi-journée.

Wall Street fut initialement d’avis que l’élection de Trump avait fortement réduit les chances d’une hausse des taux en décembre, partant de l’idée que la banque centrale américaine ne voudrait pas jeter de l’huile sur le feu alors que les marchés subissaient un regain de volatilité.

Un renversement complet du consensus s’est opéré dès la mi-journée. Alors que les indices US étaient passés de -4% à +1% (le Dow Jones a même tutoyé de près son record historique absolu vers 19h), la probabilité d’un resserrement monétaire imminent était de nouveau estimée à plus de 70% puis à plus de 80%.

D’autres hausses de taux sont désormais anticipées d’ici juin prochain car Donald Trump a promis de doper la croissance à coup de déficits et des hausses de salaires.

La Fed devrait donc prendre les devants car l’inflation risque de faire son grand retour courant 2017.

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Gardez un oeil sur l’obligataire !

Conséquence assez prévisible, le rendement des T-Bonds a explosé de 18 points, vers 2,05%. Pour mesurer pleinement la violence du renversement de tendance, il suffit de se souvenir que le rendement du 10 ans affichait 1,72% mercredi matin, avant même l’officialisation de la défaite d’Hillary Clinton.

Cette défaite a d’ailleurs euphorisé le compartiment des biotech/pharmas. Le secteur s’est envolé de +6% avec des écarts supérieurs compris entre +10% et +13% sur Regeneron (NASDAQ:REGN), Endo (NASDAQ:ENDP), Vertex (NASDAQ:VRTX), Celgene (NASDAQ:CELG), Biomarin (NASDAQ:BMRN), sans oublier des gains historiques sur les géants comme Pfizer (NYSE:PFE) (+7%), Merck (NYSE:MRK) ou Bristol-Myers (NYSE:BMY) (+6%).

Mais revenons à la question des taux d’intérêt car, vous l’aurez compris, c’est l’indicateur qu’il faudra garder à l’oeil. Une flambée de 33 points de base en ligne droite en quelques heures ne semble plus faire peur à Wall Street, malgré la sévère dégradation de la prime de risque dont bénéficient les actions.

Les investisseurs se sont rué comme un seul homme sur les bancaires, validant soudain l’hypothèse que si les taux sont plus élevés, les banques prêteront plus volontiers.

Mais si les taux longs grimpent rapidement vers 2,25% ou plus, si les taux à 5 ans dépassent 1,5%, les conséquences sur le coût de refinancement de la dette fédérale puis sur celle des entreprises – qui ont racheté leurs propres titres par milliers de milliards de dollars – va être titanesque.

Vous voyez venir le redoutable effet de ciseaux résultant d’une hausse du coût de la dette (affectant le compte de résultats) et de la chute symétrique de la prime de risque sur les actions de ces entreprises. Cela sera dévastateur !

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Vous comprenez à présent pourquoi nous avons accueilli l’envolée des indices avec une méfiance… « trumpesque ».

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