Nouveau nom sur Oblis avec cette obligation souveraine de l’Uruguay, ce pays d’Amérique du Sud coincé entre l’Argentine et le Brésil et quelque peu méconnu.
Négociable par coupure(s) de 1.000 dollars (risque de change), cette obligation peut être achetée aux alentours de 95% du nominal, correspondant à un rendement de 5,42%, sur base d’une échéance égale au 18 juin 2050 et d’un coupon de 5,1%.
Cette ligne obligataire, d’une taille de 2 milliards de dollars, est notée « BBB » dans la catégorie « Investment grade » chez Standard & Poor’s.
Quelques mots sur l’émetteur
Malgré le ralentissement économique régional, la baisse des prix agricoles et une inflation élevée, l’Uruguay a réussi à afficher une croissance économique de 2,2% en 2016, selon les analystes de BNP Paribas (PA:BNPP), après 2,5% en 2005 et plus de 6% entre 2004 et 2008.
Sur le plan politique, le pays jouit d’une réputation de relative stabilité, malgré un passé politique plus troublé comme l’illustre notamment la dictature de 1973 à 1985.
Ces dernières années, l’Uruguay, qui appartient au Mercosur (l’union douanière sud-américaine), a diversifié son économie, en développant son industrie (dans la fabrication de papier par exemple), les commerces et les services.
Le secteur tertiaire, principalement la finance et le tourisme, contribue à hauteur de 70% du PIB, tout en étant le plus grand pourvoyeur de main-d’œuvre.
Le secteur industriel suit, pesant environ 25% de l’économie avec une activité marquée notamment par le traitement des produits agricoles et animaliers. L’Uruguay est en effet richement dotée de terres de cultures consacrées à la production de blé, de cannes à sucre, de riz, de soja, mais également de vin. L’élevage de bétail pèse également dans l’économie du secteur.
L’agriculture représente le plus grand poste des biens exportés par l’Uruguay qui commerce essentiellement avec l’Argentine, le Brésil et la Chine.