DEA Deutsche Erdoel AG a sollicité le marché primaire à la fin du mois de septembre. L’entreprise allemande active dans la recherche, la production et le stockage d’hydrocarbures a levé à cette occasion 400 millions d’euros pour une durée de 6 ans.
L’emprunt affiche une maturité précisément égale au 15 octobre 2022 et son coupon est de 7,5%. Celui-ci est versé sur base semestrielle, en avril et en octobre de chaque année.
Le prix de l’obligation a peu varié depuis qu’elle est disponible sur le marché secondaire. Il faut compter sur un cours de 100,67%, correspondant à un rendement de 7,32%.
Cette ligne obligataire, disponible par coupure(s) de 100.000 euros en nominal, est notée dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, avec un rating « B+ ».
Comme c'est généralement le cas avec les obligations de la catégorie « High Yield », les conditions d’émission prévoient plusieurs options de remboursement anticipé, avec un premier call possible en avril 2019 à 103,75% (voir la fiche de l'obligation pour tous les détails).
Quelques mots sur l’émetteur
L’émetteur, DEA Finance SA, est une structure de DEA Deutsche Erdoel AG, un groupe basé à Hambourg et actif dans le secteur pétrolier. Il est principalement présent en Allemagne, au Danemark, en Egypte et en Norvège.
En mars 2015, le groupe, qui appartenait jusqu’alors à l’énergéticien RWE (DE:RWEG), est devenu la propriété de LetterOne Holding SA, le fonds d’investissement du milliardaire russe Mikhail Fridman.
Sensible aux prix du pétrole
Par la nature même de ses activités, DEA Deutsche Erdoel AG est sensible à l’évolution des prix du pétrole. Ceci explique pour l’essentiel la baisse de 28% à 1,47 milliard d’euros du chiffre d’affaires l’année dernière.
Le groupe de Hambourg signale dans son dernier rapport annuel que le prix moyen du baril de pétrole Brent a été de 47 euros en 2015 contre 89 euros un an avant.
« Les résultats de DEA ont été en deçà des attentes en 2015 en raison d’une baisse importante des prix du pétrole. La production de pétrole et de gaz a augmenté de manière significative, mais la baisse constante des prix du pétrole et les fluctuations des taux de change ont produit un ensemble de circonstances négatives qui ont été partiellement compensées par des réductions de coûts drastiques et des mesures d’efficacité », résume la compagnie.