L’obligation de l’opérateur téléphonique américain Sprint Corp, d’une durée résiduelle de 7 ans, paye son coupon (semestriel) le 15 septembre.
L'obligation peut être achetée à 95,87% du nominal, correspondant à un rendement de 8,67% compte tenu d’une maturité égale au 15 septembre 2023 et d’un coupon de 7,875%. La coupure de négociation est de 2.000 dollars (risque de change) pour une taille de 4,25 milliards.
Cette ligne obligataire, notée « B » dans la catégorie « High Yield » chez Standard & Poor’s, figure au rang des dettes seniors non garanties de l’émetteur.
Avec At&t, Verizon (NYSE:VZ) et T-Mobile US (NASDAQ:TMUS), Sprint Communications fait partie du « Big four » des opérateurs téléphoniques actifs sur le marché américain. Depuis plusieurs années, l’entreprise est particulièrement surveillée par les analystes, qui s’inquiètent de la capacité de la compagnie à générer des bénéfices tandis qu’elle doit gérer une dette importante.
Signaux positifs
Le groupe dirigé par Marcelo Claure a surpris positivement lors de la publication de ses derniers résultats trimestriels, en annonçant 180.000 nouveaux abonnés supplémentaires, supérieur aux 112.000 attendus par le consensus Bloomberg. Sprint a également dépassé les prévisions au niveau de deux autres indicateurs très importants pour le secteur: le revenu moyen par utilisateur et l’excédent brut d’exploitation.
Autant d’éléments qui peuvent laisser penser que la stratégie de Marcelo Claure, visant à attirer des clients à travers des promotions agressives, fonctionne. Malgré ces signaux favorables, l’opérateur américain est cependant loin d’être sorti de l’ornière, rappelle Bloomberg. Des erreurs stratégiques et la guerre des prix se sont soldées par sept années consécutives de pertes pour l’entreprise, la forçant à prendre des mesures d’économies sans pour autant faire disparaître le problème de la dette. La rémunération (particulièrement) élevée de la ligne obligataire sous revue en témoigne.