Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Pour être très clair et rentrer dans le vif du sujet : c’est la première fois que la Fed promet une baisse de taux (à deux reprises en 24 heures devant les membres du Congrès) alors que les indices US pulvérisent simultanément de nouveaux records absolus.
Aujourd’hui, c’est le Dow Jones qui est à l’honneur avec +0,5% à 27 000 points (et même 27 007, voilà, ça c’est fait !) peu après l’ouverture à New York.
C’est la première fois de l’histoire que la Fed promet une baisse de taux alors que le département américain du Travail publie une baisse de 13 000 nouveaux inscrits aux allocations chômage hebdomadaires, pour un total (officiel) de 209 000 qui est l’un des plus faibles depuis 50 ans (sous 250 000, c’est déjà du super plein emploi !), et alors que le consensus s’attendait à 220 000.
Le même département américain du Travail a dévoilé une hausse de 0,1% de l’indice des prix à la consommation en rythme séquentiel le mois dernier, contre une stabilité anticipée en moyenne par les économistes.
L’inflation sous-jacente (ou “core rate“) est ressortie à 0,3% en juin 2019, un chiffre légèrement au-dessus du consensus (0,2%) et qui propulse l’inflation au-delà de l’objectif des 2%.
Alors, bien sûr, la Fed pourra s’abriter derrière l’indice des prix en “données brutes” qui reste très sage, à 1,6% en rythme annuel (contre 1,5% anticipé).
Mais griller une cartouche dès le 31 juillet pour ce prétexte, c’est un peu absurde, non ?