L’obligation d’une durée résiduelle de 4 ans du groupe Meta Platforms se traite avec une nette décote sur le marché secondaire, avec des prix de l’ordre de 93,92% nominal.
En corollaire, au cours actuel, le porteur de l’obligation Meta Platforms Inc (NASDAQ:META). au coupon de 3,5% et d’une maturité égale au 15 août 2027 bénéficie d’un rendement de 5,04%.
Composante fiscale avantageuse
Cette rémunération présente une composante fiscale avantageuse, en raison du cours inférieur au pair. En effet, le rendement à l’échéance d’une obligation est composé d’une part du coupon et, d’autre part, de la plus ou moins-value entre son prix actuel et son prix de remboursement. Ces deux composantes sont soumises à deux régimes fiscaux distincts. Alors que les coupons font généralement l’objet d’une taxation au taux de 30% (au titre d’intérêts), le gain dégagé entre le prix de l'obligation et le prix de remboursement de l'obligation est bien souvent exemptées…
Cette souche obligataire qui affiche peu d'intérêts courus au compteur est libellée par coupures de 2.000 dollars (+/- 1.883 euros). Son rating relève de la catégorie "Investment grade", comme l’illustre la note "AA-" chez Standard & Poor’s et "A1" chez Moody’s.
Facebook, Instagram, WhatsApp…
Acheter cette obligation revient à prêter son argent à Meta Platforms, la société derrière les réseaux sociaux Facebook, Instagram Messenger ou encore WhatsApp. Le groupe de Marc Zuckenberg est une plate-forme qui aide les entreprises et les particuliers à se connecter, à interagir, à partager des contenus (vidéo, photographies…) ou encore à jouer à des jeux en ligne, pour ne citer que ces exemples.
Metavers & Horizon Worlds
Meta va toutefois au-delà des seuls écrans 2D. La maison-mère de Facebook entend aussi proposer des expériences plus immersives à travers le développement de la réalité virtuelle. Pour Mark Zuckerberg, c’est l’avenir d’internet, ni plus ni moins. Fin 2021, il a d’ailleurs annoncé vouloir investir plus de 10 milliards de dollars par an (+/ - 9,4 milliards d’euros) pour développer un monde immersif accessible via un casque de réalité virtuelle. Avec un premier résultat sous la forme d’Horizon Worlds, la première matérialisation du "métavers", le monde virtuel voulu par le fondateur de Facebook.
Intelligence artificielle
Mais Zuckerberg ne compte pas en rester là puisqu’il vient de se lancer un nouveau défi: celui de l’intelligence artificielle. Un secteur où la firme californienne se doit d’être présente alors que Microsoft (NASDAQ:MSFT) a annoncé récemment investir massivement dans OpenAI, la start-up à l’origine de ChatGPT, et que Google (NASDAQ:GOOGL) a dévoilé son robot conversationnel Bard début février.
Le groupe Meta a ainsi dévoilé tout récemment sa propre version d’Intelligence Artificielle (IA) pouvant générer du texte, un concurrent de ChatGPT donc, et la mise sur pied d’une équipe dédiée à l’intelligence artificielle.
Pour autant ces développements se traduisent par des investissements importants pour Meta. Le groupe a ainsi perdu 13,7 milliards de dollars (+/- 12,9 milliards d’euros) l’année dernière dans le développement du Metavers, après plus de 10,2 milliards perdu (+/- 9,6 milliards d’euros) en 2021.
En 2022, Meta Platforms a réalisé un chiffre d’affaires de 116,6 milliards de dollars (+/- 109,8 milliards d’euros), en baisse de 1% sur un an, sur base des dernières données annuelles disponibles. Des données à mettre en regard d’une capitalisation boursière de l’ordre de 440 milliards de dollars pour la maison-mère de Facebook à Wall Street (+/- 414 milliards d’euros).