En repli de près de 4% depuis le 1 er janvier, le rouble continue d’évoluer à ses plus bas de l’année face à l’euro. L’occasion peut-être de rentrer à bon compte sur cette devise à haut rendement.
Sachez à ce titre que la Banque européenne d’Investissement vient d’émettre une obligation libellée dans la devise russe, remboursable en 2020 et rémunérée par un coupon fixe de 6%.
D’une taille de trois milliards de roubles, elle est accessible par coupures de 50.000 roubles, soit approximativement 745 euros sur base des derniers taux de change.
Compte tenu du caractère supranational de la Banque européenne d’investissement, cette émission bénéficie des meilleurs ratings possibles chez Moody’s et Fitch Ratings. Le risque pour l’investisseur est dèrs lors exclusivement porté sur l’évolution de la devise d’émission.
Vous trouverez dans notre sélection d’autres possibilités d’investissement en rouble, comme par exemple une obligation émise par l’International Finance Corporation, elle aussi affublée d’un rating « AAA », remboursable en 2020 et assortie d’un taux fixe de 6,75%.
Proche de ses plus bas annuels
Après avoir connu une superbe année en 2016, illustrée dans les chiffres par un bond de plus de 25% face à la monnaie unique, l’euphorie qui entourait le rouble s’est donc estompée au premier semestre de cette année.
Indépendamment de la vigueur retrouvée de l’euro, la devise russe est fragilisée par une série de facteurs qui lui sont défavorables, tels que les sanctions internationales, la faiblesse des cours pétroliers et la politique d'assouplissement monétaire prônée par la Banque centrale de Russie.
Malgré l’espoir d’un réchauffement diplomatique suite à l'élection de Donald Trump, les relations avec Washington sont par ailleurs loin de s'améliorer. En début de semaine, l'administration américaine à imposer de nouvelles sanctions à Moscou en raison de la crise ukrainienne tandis que le Sénat américain a voté en début de mois en faveur d'autres mesures de rétorsions économiques.
Il y a quelques semaines, afin de réduire un coût de l'emprunt encore peu propice à soutenir la reprise économique, celle-ci a abaissé de 25 points de base son principal taux directeur pour le ramener à 9%, annonçant au passage vouloir poursuivre sur cette voie durant le semestre.
L’institution monétaire a toutefois souligné l'amélioration des perspectives économiques, l’incitant à relever ses prévisions de croissance pour l’année en cours, qu’elle anticipe désormais dans la fourchette des 1,3 - 1,8%, ce qui la rapproche de ce qu'elle juge être le potentiel de l'économie russe.