La trame développée ces derniers jours se renforce. Avant toute chose, nous surveillerons aujourd’hui la publication des résultats du mastodonte Bank of America. Comme indiqué en début de semaine, la saison de publication des résultats d’entreprises pour le premier trimestre 2016 débute. Nous aurons l’occasion d’y revenir tout au long de la séance. Pour l’heure, la pression particulièrement haussière et soutenue par les chiffres du commerce extérieur chinois (CF notre analyse d’hier matin) continue de s’exercer sur les cotations des grands indices mondiaux. En témoignent les nouveaux points hauts annuels atteints ces dernières heures par le S&P500. Décryptage.
Développements majeurs de la trame habituelle
Plus que cette locomotive occidentale, nous tacherons tout au long de la séance de surveiller l’orientation de l’indice allemand pour nos traditionnelles opérations de Scalping cet après-midi. En l’occurrence, nous travaillerons avec nos clients via un point de confluence fixé sur les 10 005 points. Nos lecteurs fidèles remarqueront que nous revenons donc pleinement dans le contexte technique de la seconde quinzaine du mois de mars, sur cet actif. Contexte déterminé via un range majeur de 9 900 points à 10 0040/50 et distingué par trois niveaux-clés essentiels : les 9 930, 9 965 et 10 000/5. Tant que la pression haussière se maintient, nous insisterons également sur le rappel des résistances immédiates quant à ce range : 10 100 et 10 190. Méfiance, tout de même, entre 10 050 et 10 100 (sortie haussière du range et tentation du niveau psychologique).
Cette pression, justement, est également alimentée par la réunion de Doha. Pour rappel, les grands pays producteurs de pétrole se réuniront ce dimanche au Qatar pour tenter de réguler l’offre mondiale. Bien qu’un accord ait été validé en début de semaine entre l’Arabie Saoudite et la Russie, un réel engagement de la part de l’ensemble du cartel ne pourra que faire grimper (idéalement) en début de semaine prochaine les valeurs du Brent, du WTI et donc par corrélation directe : celles des indices. Et ce, malgré l’abaissement des prévisions de croissance de la demande mondiale pétrolière pour 2016, selon les dernières données de l’OPEP. Le contexte pétrolier est donc plus que jamais au centre de toutes les attentes.
Deux temps forts au niveau du calendrier économique attireront, enfin, notre attention pour ce jeudi. Les chiffres de l’inflation de la zone euro seront dévoilés pour le mois de mars. Le strict respect du consensus ne devrait pas provoquer de mouvements brusques sur les actifs concernés par nos opérations habituelles. Mais surtout, une salve de publications américaines nous attend pour 14h30 : les traditionnelles revendications hebdomadaires au chômage US et, également, les composantes de l’inflation pour mars. Là non plus, pas de quoi éclipser la trame pétrolière et technique rappelée ci-dessus. Nous ferons néanmoins attention aux propos de Powell et Lockhart. Ces derniers alimenteront de facto l’un des trois piliers de ces dernières semaines : l’axe monétaire (en parallèle des enjeux pétroliers et asiatiques). Ultime point, nous chercherons cet après-midi à clôturer nos opérations sur le DAX, craignant un possible gap d’ouverture alimenté par le PIB chinois diffusé dans le courant de la nuit.