Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le suspense a duré jusqu’à tard dans la soirée de mardi mais Ursula von der Leyen a bien été élue -par une très courte majorité- cheffe de la Commission européenne et succède ainsi à Jean-Claude Juncker… dont elle n’a pas prononcé le nom lors de la conférence de presse qui a suivi son élection.
Ursula von der Leyen a profité de cette conférence pour dessiner le cadrage de son action de future présidente.
L’ex-ministre allemande de la Défense (détestée dans son propre pays et guère appréciée ailleurs) se prononce en faveur d’un système paneuropéen de prestations de chômage doublé d’un mécanisme de solidarité destiné à aider les pays frappés par un choc économique particulier (pensait-elle à la Grèce, délibérément “enterrée” par Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schaüble ?).
Des dents devraient grincer du côté de la BCE et des grandes banques qu’elle supervise avec la promesse de la réalisation d’une “union des marchés des capitaux” (inspirée du modèle américain) qui devrait permettre aux petites et moyennes entreprises de toute l’Europe d’accéder directement aux marchés des capitaux afin de contourner le financement bancaire traditionnel.