Vallourec (PA:VLLP), du nom de ce spécialiste des tubes en acier sans soudure destinés à l’industrie pétrolière, a signé ce jeudi sa meilleure séance boursière de ces vingt dernières années, les investisseurs se montrant plus que rassurés à la lecture de ses états financiers.
L’annonce par le groupe de Boulogne Billancourt d’un bénéfice opérationnel en nette progression, conjugué à la mise en place de nouvelles mesures d’économies, ont permis à l’action Vallourec de bondir de 24% ce jeudi à 2,15 euros.
Il s’agit assurément d’une bouffée d’oxygène pour le titre qui fait partie du cercle peu enviable des actions françaises les plus concernées par les ventes à découvert.
Une envolée boursière justifiée également par l’annonce par Vallourec de l'extension de lignes bancaires, écartant de la sorte le besoin d'une recapitalisation à court terme, ce que redoutaient certains observateurs.
Les marchés ont salué au passage les prévisions communiquées par le management, à savoir un bénéfice opérationnel attendu en forte hausse pour l'année en cours, tiré par les activités nord-américaines qui ont déjà soutenu les ventes l'an dernier, et au redémarrage de son activité en Europe, Afrique et Moyen-Orient.
Notons qu’au quatrième trimestre, le cash-flow libre est ressorti dans le vert à hauteur de 76 millions d’euros, contre -153 millions au troisième trimestre, un « signal jugé positif » par la direction.
Pour rappel, un cash-flow disponible négatif signifie qu'il y a plus d'argent qui sort de l'entreprise qu'il n'en rentre, un peu comme un ménage qui dépense plus qu'il ne gagne, ce qui l'oblige à emprunter s'il ne dispose pas des fonds pour pallier le différentiel.
Forte hausse de l'excédent brut d'exploitation ou Ebitda
Pour autant, le groupe de services parapétroliers a clôturé l’année écoulée dans le rouge sur une perte nette de 502 millions d’euros (-537 millions un an plus tôt).
Les revenus ont progressé pour leur part de 10,8% à taux de change constants, à hauteur de 3,92 milliards d’euros.
Le bénéfice opérationnel s’est révélé quant à lui supérieur aux attentes, à 150 millions d'euros (deux millions en 2017).
Pour l’année en cours, la direction, qui a annoncé la supresion de 600 postes en Allemagne, table sur une nouvelle "forte croissance" du bénéfice opérationnel.
Tendance haussière sur l’obligataire
Sur le marché secondaire également, la tendance était positive.
On rapellera que Vallourec, qui se présente comme un leader mondial des solutions tubulaires destinées principalement aux marchés de l’énergie (pétrole et gaz, énergie électrique) et au secteur de l’industrie (mécanique, automobile, construction), a émis plusieurs obligations ces dernières années.
En avril dernier, il avait notamment placé un emprunt de 400 millions d’euros remboursable en 2023 rémunéré par un coupon de 6,375%, dont le cours progressait de quelques points en marge de la publication des résultats de l’entreprise résumée ci-dessus.
Le rendement annuel est ramené par conséquent autour des 11%, une rémunération pour le moins élevée, en ligne avec le rating hautement spéculatif de l'émission (« B- » chez Standard & Poor’s).
Soulignons que depuis son point bas de février dernier, l’obligation a repris une bonne vingtaine de points.
Cette émission permettra au groupe d’honorer le remboursement d'un emprunt obligataire arrivant à maturité en août prochain. En tenant compte du remboursement de l’emprunt 2019, la prochaine échéance obligataire de Vallourec se situe en 2022.
Plus d'informations financières sur Vallourec sur son site internet.