MARCHÉS ACTIONS
Dans un volume d’échanges de 4,6 milliards d’euros, l’indice phare parisien a terminé la séance d’hier en hausse de 0,14% à 4 667,34 points. Après les fortes envolées enregistrées depuis le début de la semaine, l’indice français reprend son souffle et a marqué une pause dans son ascension sur fond de prises de bénéfices des investisseurs.
Les principaux marchés américains ont, quant à eux, terminé la séance en territoire positif. Le Dow Jones et le Nasdaq se sont apprécies respectivement de+ 0,73% et +0,9%.
Ce matin, les opérateurs de marché ont pris connaissance des exportations allemandes qui affichent un fort recul de 5,2% à 97,7 milliards d’euros. Les importations allemandes déçoivent également en s’établissant à 78,2 milliards d’euros, soit un recul de 3,1%.
Le groupe Deutsche Bank a annoncé une perte de 6 milliards d’euros pour le troisième trimestre. Ces mauvais résultats découlent des dépréciations massives qui ont eu lieu dans sa branche banque d’investissement. Cette mauvaise nouvelle pourrait impacter de façon significative les valeurs bancaires.
Pour cette nouvelle séance, les investisseurs pourraient sanctionner ces mauvaises statistiques et les principales places boursières européennes devraient ouvrir en territoire négatif.
FOREX
La parité EUR/USD recule sur la journée d’hier de 0.28% passant d’un plus haut à 1.1285$ à un plus bas à 1.1212$. Ce matin, la parité phare du marché des devises gagne 0.14% à près de 9 heures et cote aux encablures des 1.1252$. Le marché reste néanmoins prudent et la volatilité est assez faible. Les investisseurs écouteront avec attention les différentes interventions des banquiers centraux et en particulier aujourd’hui, la publication du compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la BCE et ce soir le compte rendu du FOMC. Ces derniers devraient apporter un éclaircissement au marché quant aux politiques monétaires menées par les deux institutions monétaires et pourraient alors donner une tendance sur le marché des devises.
Le trend haussier s’est confirmé sur la paire GBP/USD qui repasse au-dessus des 1.5300$, notamment grâce au bon chiffre de la production manufacturière en Grande Bretagne qui a augmenté de 0.5% contre 0.3% attendu et -0.7% précédemment. Le cable est encore haussier ce matin de 0.04% à 1.5322$.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin : le dollar contre le yen s’échange ce matin en-dessous du seuil des 120 yens à 119.73 yens, en baisse de 0.22%. L’euro gagne en revanche du terrain face au yen à 134.83 yens à près de 9 heures, soit +0.01%.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours du brut remontaient légèrement en Asie jeudi, alors que les investisseurs tentaient de faire la part des choses entre la hausse des stocks américains et des prévisions de l'Opep sur une hausse de la demande.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 25 cents, à 48,06 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, la référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, s'appréciait de 45 cents à 52,18 dollars.
Après plusieurs séances de hausse, les cours ont baissé mercredi suite à l'annonce d'une hausse des réserves et de la production de brut aux Etats-Unis. Selon les chiffres du département américain de l'Energie, les stocks américains de brut ont augmenté de plus de trois millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont avancé de près de deux millions, ce qui, dans les deux cas, dépasse nettement les attentes des analystes.
Cependant, les investisseurs doivent également prendre en compte des propos du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abdallah El-Badri, selon lequel la demande de pétrole va augmenter davantage que prévu cette année. Les investisseurs sont également dans l'attente de la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, de nature à donner des indications sur l'état de l'économie américaine après le mauvais chiffre de la semaine dernière sur les créations d'emplois aux Etats-Unis.
Le marché de l’énergie au sens large réagit ce matin aux propos du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur les intérêts commerciaux de la Russie en Turquie en matière d'énergie nucléaire et de gaz naturel qu’il serait dommage de menacer à cause de la Syrie, source de tensions entre les deux pays.
La Russie contrôle largement le robinet de gaz naturel de la Turquie très dépendante envers Moscou qui lui fournit plus de 50% de son gaz. C’est la raison pour laquelle le projet de la première centrale nucléaire en Turquie, la centrale d'Akkuyu, avait été initié. C’est un projet d'envergure, de 19 milliards d'euros (21 mds de dollars), mené par la Russie et qui devrait entrer en service en 2020. En voyage au Japon, le Président turc a clairement déclaré à un journaliste que si les intérêts turcs étaient menacés par l’intervention en Syrie, le pays se tournerait vers d’autres partenaires (Japon, France, Qatar) pour ses approvisionnements en gaz et pour ses projets de centrales nucléaires.